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SELON AHMED BENBITOUR



SELON AHMED BENBITOUR
Ahmed Benbitour ne cache pas sa crainte d'un «embrasement généralisé à la moindre étincelle», estimant que seul un «nouveau contrat social est à même d'éviter au pays un remake du scénario de 1986».M. Kebci - Alger (Le Soir)Mais un scénario qui se présente beaucoup plus dangereusement qu'il y a près de trente ans. L'ancien chef du gouvernement et ex-ministre des Finances expliquait, jeudi en soirée, dans le sillage d'une conférence organisée par la LADDH (Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme) sur l'impact des mesures d'austérité en vue sur les droits socio-économiques, culturels et politiques, que le pays n'a plus la possibilité de colmater la baisse drastique des cours du pétrole par une augmentation de production et d'exportation comme il l'a fait en 1986. Car, cette fois-ci, la chute vertigineuse des cours de l'or noir a été précédée depuis 2006 par une chute tout aussi importante des capacités de production. Une baisse de production compensée temporairement par l'embellie des cours du pétrole de ces dernières années avant leur chute brutale depuis près de deux ans maintenant.Parce que ne voyant pas le prix du baril du pétrole rebondir au-delà des 60 dollars, Benbitour dit que seul «un nouveau contrat social est à même de réduire le fossé entre les gouvernants et les gouvernés», plaidant dans la foulée, pour un institut de prospective et une décentralisation économique avec notamment des pèles de développement régional. Mais le candidat à la candidature à l'élection présidentielle du 17 avril 2014 ne se fait pas trop d'illusions quant à voir son appel écouté en haut-lieu. Il dit craindre que l'option de la rue prenne le dessus, le pouvoir s'entêtant à «ne se fier qu'à sa logique et refusant de prendre langue avec l'opposition» au moment où, pourtant, selon lui, un dialogue le plus large possible s'impose».Un point de vue que partageDr Mourad Ouchichi, enseignant à l'université pour qui «le rapport de force est actuellement en sa faveur». Et de prédire une «exaspération de la lutte entre les divers clans du pouvoir du fait, explique-t-il, du rétrécissement de la rente induite par la baisse des revenus pétroliers. Il y a aura aussi, ajoute-t-il, une «exaspération des discours islamistes extrémistes faute d'alternative rationnelle, une accentuation de la pauvreté, des inégalités sociales et du marché informel».Et parce que, selon lui, le pouvoir agit en roue libre en raison donc, d'un rapport de force en sa faveur. Dr Ouchichi invite à renverser ce dernier en travaillant «avec et au sein de la société civile».


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