Sellal : « La transparence pour gagner la confiance du citoyen » Séminaire national sur la communication institutionnelle

Les travaux du séminaire national sur la communication institutionnelle ont été ouverts, hier, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Il a plaidé dans son allocution « pour un système d'information où, en dehors de questions sensibles relatives à la sécurité et à la défense de l'Etat, rien ne doit être caché ». « La vérité doit prévaloir à tous les niveaux car nous n'avons rien à cacher », a-t-il insisté. Il a reconnu que « le manque de communication reste la plus grande problématique à laquelle les institutions de l'Etat sont confrontées ». Il a plaidé « pour une plus grande disponibilité à l'égard des journalistes mais le dernier mot doit revenir au citoyen ». M. Sellal a ensuite souligné l'importance du rôle de la presse dans le contexte de perturbations enregistrées tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Il a rappelé « la nécessité de mettre un terme à la confidentialité inutile qui continue d'alimenter les doutes du citoyen en dépit de toutes les réalisations accomplies par l'Etat ». Le Premier ministre a insisté sur l'obligation, pour les institutions, de travailler dans la « transparence totale », car, a-t-il rappelé, « la meilleure manière pour elles d'assurer leur crédibilité auprès du citoyen, c'est de gagner sa confiance ». « Le moment est venu de reprendre les choses en main car la loi sur l'information tend à faciliter l'accès des journalistes à l'information », a-t-il clamé. « Prenez l'initiative de communiquer », a-t-il dit à l'adresse des responsables. Le ministre de la Communication, Mohamed Saïd, a indiqué que la communication institutionnelle en Algérie, qui est l'un des chantiers ouverts par le ministère, « trébuche et a besoin d'être organisée ». En dépit des « grands pas » réalisés, a-t-il noté, « beaucoup d'organismes ne se sont toujours pas adaptés à cette arme efficace pour communiquer avec le public et bâtir la confiance entre le citoyen et les institutions ». Mohamed Saïd a émis le v'u de voir le séminaire contribuer à rattraper « le déficit » en matière de communication institutionnelle et sortir avec « une vision à long terme dans le cadre d'une stratégie nationale intégrée ». Le ministre a rappelé que cette rencontre s'inscrivait dans le cadre de l'application du programme du gouvernement adopté par le Parlement en septembre 2013, qui stipule, en matière de communication, la nécessité « d'activer et d'organiser la communication institutionnelle ». Tout le monde s'accorde à reconnaitre que la communication dans un Etat est devenu fondamentale et doit emprunter de nouvelles formes qui se nourrissent des innovations des nouvelles technologies de la communication. Badr Eddine Mili, longtemps éditorialiste à la chaîne III, a jugé, celle qui prévaut ces dernières années en Algérie, « d'offensive, mais elle reste sans organisation et doit connaître une véritable refonte ».