Algérie - A la une


Sellal à Sétif
«Si les grands de ce monde viennent chez nous, c'est parce que l'Algérie est un pays fort et d'avenir». «La conviction», c'est celle du directeur de campagne du candidat Bouteflika. «Les grands» pour lui, c'est l'Américain John Kerry et peut-être à un degré moindre, l'émir du Qatar, les deux responsables étrangers qui ont séjourné à Alger ces dernières 72 heures. Abdelmalek Sellal l'a affirmé hier à partir de la capitale des Hauts-Plateaux, Sétif, où un vent glacial fouettait violemment les visages.Ce qui n'a pas empêché les enfants de Aïn El Fouara de venir nombreux, même très nombreux, à la salle omnisports de leur ville. Leur nombre débordait jusque sur les abords des rues avoisinantes. «On aurait dû organiser le meeting dans le stade», disait un des organisateurs à son collègue. Le service d'ordre était dépassé. Il avait d'ailleurs peiné pour encadrer Abdelmalek Sellal jusqu'à la tribune, pour que personne «ne lui saute dessus».Après des rappels historiques de la région, Sellal a «ramassé» son discours en lançant «Bouteflika a le souffle long comme l'entente» (l'équipe locale de football Ndlr). Une phrase qu'il veut certainement une allusion au passage du président sur les écrans de la télévision nationale au cours du JT du jeudi soir, en train de parler à l'émir du Qatar et plus tard au secrétaire d'Etat américain. Il faut reconnaître que Bouteflika avait fait de Sétif sa ville fétiche depuis son arrivée aux commandes du pays. Sur les 48 wilayas, c'est la seule ville dans laquelle il s'est rendu plus d'une quinzaine de fois. L'on dit que c'est parce que c'est une importante circonscription électorale. Mais combien même elle l'est, Alger en est la plus importante mais elle ne semble pas avoir intéressée le président durant trois mandats. «L'Algérie va bien, Bouteflika va bien», dira son directeur de campagne. Il s'adressera notamment aux cadres et dira que «la politique du-candidat Bouteflika est basée sur la confiance et le respect de tous les cadres ; il faut absolument que tous les cadres et tous les Algériens en général ne sombrent pas dans le désespoir ; il faut qu'ils reprennent confiance.» Il fera savoir que le pôle universitaire de Sétif a une grande importance dans le pays «parce qu'il compte, à lui seul, 56000 étudiants». Il estime que «c'est un chiffre qui dépasse celui d'étudiants de certains pays arabes et africains». Il fera la promesse que «l'année prochaine, Sétif sera un grand pôle agricole et exportera vers l'étranger». Ce qui permettra selon lui, de régler le problème du chômage dans la région. Il fera en outre savoir que «le programme du candidat Bouteflika accorde une place de choix au développement et à la promotion du sport.La halte à Sétif impose le rappel du fameux «tab jnana» que le président a lancé lorsqu'il y a effectué une visite de travail. C'était en mai 2012, à l'approche des élections législatives. Hier, son directeur de campagne promettra à partir de la même ville que «l'avenir appartient aux jeunes, ce sont eux qui vont gouverner le pays».Après la pause déjeuner et la prière d'El-djoumouaâ, le staff de campagne a repris la route sur 20 km pour atteindre El-Eulma. Une daïra que les Sétifiens considèrent comme rivale. C'est probablement pour ne pas faire de jaloux que Sellal a tenu à y animer un meeting même si le temps était pluvieux et qu'il faisait très froid. Juste après la prière du vendredi, la salle était pleine à craquer.




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