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Sellal
De notre envoyé spécial à In Guezam et Bordj Badji MokhtarAmine EchikrLe Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a profité d'une visite d'inspection dans les communes d'In Guezam et Bordj Badji Mokhtar, dans l'extrême sud du pays, pour faire quelques déclarations politiques en plus des décisions socioéconomiques prises dans le but d'améliorer les conditions de vie des populations locales.D'emblée, Abdelmalek Sellal situera le contexte de sa visite ainsi que celle des 9 ministres qui l'accompagnaient. Il expliquera aux élus locaux que «le gouvernement de Bouteflika est en visite dans les communes frontalières sur instruction» du président de la République. «Ceci est également une réponse à ceux qui disaient que nous étions en campagne électorale lorsque nous visitions les 48 wilayas», a-t-il ajouté.Le Premier ministre a admis que des erreurs avaient été faites dans l'appréciation des projets de développement. «Nous sommes donc venus ajuster les programmes. Il n'y aura pas de nouvelles inscriptions budgétaires, mais juste des modifications dans les programmes», a-t-il précisé. Il délivrera quelques messages politiques pour réaffirmer le caractère républicain de l'Etat algérien. «Dans quelques jours, nous allons fêter le 60e anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de Novembre. Les martyrs peuvent être fiers de leurs héritiers», déclarera-t-il en poursuivant par un hommage appuyé aux forces de l'ANP héritières de la glorieuse ALN. «Nous sommes à 10 kilomètres de notre voisin le Niger et pas très loin du Mali. Vous pouvez comparer et reconnaître, qu'ici, c'est la stabilité et l'unité du peuple qui règnent. Nous sommes ici pour renforcer cette stabilité. L'ANP fournit des efforts extraordinaires pour sécuriser le pays. Il faut saluer ses sacrifices et l'Etat continuera à rendre l'ANP toujours plus forte», ajoutera-t-il. Cependant et aux yeux du Premier ministre, «l'ANP seule ne suffit pas». Il estime que ce sont «les frontaliers qui sont les meilleurs protecteurs de la Nation». Il faut donc renforcer la stabilité de ces populations pour que la sécurité règne. «Beaucoup a été fait, mais beaucoup reste à faire», a-t-il estimé. «Nous nous rendrons également à Debdeb et à Bordj Omar idriss pour y ajuster les programmes en cas de besoin», dira-t-il. Il ajoutera que les visites du gouvernement concerneront toutes les communes frontalières du pays.«La situation dans la région est très grave», estimera le Premier ministre. L'ANP conformément à ses missions constitutionnelles ne peut intervenir à l'extérieur, mais la diplomatie algérienne fait tout son possible pour que les médiations soient possibles dans les pays frères et voisins. «La diplomatie travaille pour que la paix et la stabilité règnent dans les pays de la région», a-t-il affirmé. «Vous avez un rôle à jouer. Vous êtes voisins des Maliens et vous vous connaissez. Agissez vous aussi», a-t-il lancé à son auditoire. «Nous sommes prêts à rouvrir les frontières, mais à condition que la sécurité règne», a-t-il affirmé en soulignant que «de la sécurité dépend le développement commun».«En Afrique du Nord et en Algérie, nous ne connaîtrons pas de Daech ni de près ni de loin», a-t-il asséné avec force. Il dira que la meilleure façon de combattre le terrorisme, c'est de capitaliser la réconciliation nationale est de poursuivre le développement pour faire de la stabilité une réalité incontournable. Aussi, les membres du gouvernement ont décidé d'une série de mesures en faveur des populations du grand sud. Plus de logement social dont la superficie soit inférieure à 300 mètres carrés. Les entreprises locales seront avantagées dans l'octroi des marchés publics. 50 à 75% des postes d'emploi, ne nécessitant pas de qualifications spécifiques, seront réservés aux locaux. «Nous renforçons la région car il s'agit d'une partie intégrante de notre pays», a-t-il affirmé.«Nous ne dépendons pas du gaz et du pétrole. Nous avons changé de vision économique et nous avons décidé d'investir dans les secteurs hors hydrocarbures. Mais les investisseurs ne peuvent pas venir dans un pays où les critiques fusent n'importe comment. L'investissement est une affaire de confiance et nous avons confiance en les Algériennes et les Algériens», a-t-il déclaré en substance.Plus tôt dans la matinée, le Premier ministre a critiqué le bilan des douaniers de la région. Il estimera que l'ANP poursuit les contrebandiers, mais que les douaniers devraient fournir plus d'efforts et faire dans le renseignement également.Les ministres accompagnant Abdelmalek Sellal se sont laissés interpeller par les citoyens. Ils tenteront d'apporter des réponses aux différentes préoccupations portées à leur connaissance en matière d'éducation, de logements et de solidarité. Il est à noter que c'est la première fois depuis l'indépendance qu'une aussi forte délégation ministérielle se rend dans la région.A. E.Vers la prise en charge des migrants africainsLa ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, a annoncé, hier à In Guezzam, dans la wilaya de Tamanrasset, qu'une feuille de route sera bientôt élaborée pour une meilleure prise en charge des migrants africains en Algérie. «Le gouvernement se réunit régulièrement pour élaborer une feuille de route opérationnelle pour résoudre les problèmes des migrants africains en leur fournissant des locaux pour les regrouper et une prise en charge alimentaire et sanitaire avec la contribution de tous les secteurs», a affirmé à la presse, Mme Meslem en marge de la visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal dans la région. La ministre a précisé que «les migrants africains n'ont pas encore le statut de réfugiés car ce n'est pas à l'Algérie de dire qu'ils sont ou non des réfugiés», ajoutant que «ce sont des migrants issus de pays africains voisins et amis». De son côté, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a affirmé que «tous les enfants des migrants présents en Algérie, ont le droit d'être scolarisés».


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