Téhéran une nouvelle fois meurtrie
Un tremblement de terre d?une magnitude de 6,4 sur l?échelle ouverte de Richter a touché le sud-est de l?Iran au petit matin. Un premier bilan fait état de 270 morts et plus de 1000 blessés. Le porte-parole du gouvernorat de Kerman, Ali Komsari, a évoqué de son côté le chiffre de 400 morts. Un bilan provisoire qui risque de s?alourdir compte tenu de l?inaccessibilité des zones touchées. « De nombreux villages n?ont pas encore été atteints par les secours », selon la source recueillie par l?AFP. Un officiel du service des catastrophes naturelles de Kerman, Mohsen Salihi, a déclaré que « cinq villages de la région ont été endommagés entre 20 et 70% ». Cependant, les responsables de la région pensent atteindre les zones touchées par le tremblement de terre avant la fin de la journée d?hier. Les villages se situent à environ 200 km de Bam, elle-même frappée par un violent séisme le 26 décembre 2003. La catastrophe avait alors coûté la vie à 30 000 personnes. L?Iran, qui se trouve dans une zone d?intense activité sismique, a connu au cours du XXe siècle une vingtaine de tremblements de terre faisant plus de 14 000 morts. Les autorités du pays, fortes de leur expérience passée, déclarent avoir dépêché les équipes de secours dès les premières heures suivant la catastrophe. Il leur avait été reproché, lors du tremblement de terre de Bam, d?avoir tardé pour secourir les victimes, ce qui avait motivé l?Iran à demander une aide internationale. Et si les autorités du pays annoncent qu?elles sont en mesure de pouvoir répondre au secours rapidement, il est relevé par M. Winter, sismologue du bureau de recherche géologique et minière, que s?il est impossible de prévoir à l?avance les secousses, un travail peut être accompli sur les populations pour les préparer à ce genre de danger. En effet, l?Iran, qui a connu de nombreux séismes en une année et dont la magnitude avoisine généralement les 6,4, dénombre toujours davantage de victimes. La vulnérabilité tient avant tout des bâtisses qui ne répondent pas aux normes antisismiques. Dans un second temps, les populations n?ont pas les réactions appropriées face à ce type d?événement. Elles n?ont pas acquis la culture du risque sismique comme c?est le cas au Japon. Autre constat : la poussée démographique - 25% d?augmentation du taux des naissances en vingt-cinq ans - a conduit la population à construire vite, mais mal, tout en se concentrant dans les zones urbaines. La zone touchée par le tremblement de terre comprend une quarantaine de villages. Les habitants de la province ont accouru pour porter les premiers secours. Pour rappel, l?Iran se trouve à la jonction de plusieurs plaques, les plaques océaniques et la plaque continentale.
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Posté Le : 23/02/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Zineb A. Maiche
Source : www.elwatan.com