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Sécurité des imams : Une priorité


Sécurité des imams : Une priorité
Déclaration - garantir la sécurité des imams et des lieux de culte était une «préoccupation nationale inscrite dans le programme d'action du gouvernement», selon Mohamed Aïssa.Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a souligné que l'Etat a adopté dans son plan d'action la question de la protection des imams et des lieux de culte étant convaincu de l'existence d'une man?uvre, dont les signes se sont accentués depuis mai 2017, visant à saper le moral des imams et des cadres du secteur, leur rappelant la terreur des années 1990 durant lesquelles les imams étaient tuées dans les mosquées.
S'exprimant à l'ouverture d'une conférence nationale des cadres des affaires religieuses hier samedi, Aïssa a exhorté les imams à ne plus avoir peur à partir de maintenant. Il a affirmé que les institutions de l'Etat et les services du ministère ne se contenteront pas de se constituer partie civile contre ceux qui veulent terroriser l'imam, mais des poursuites seront engagées si un imam se fait agresser. Il a également appelé à la prise en charge des préoccupations socioprofessionnelles quotidiennes des imams, exprimées soit individuellement soit par le biais du partenaire social, la Coordination nationale des imams et travailleurs des affaires religieuses, en l'occurrence. Il a invité dans ce sillage les responsables de l'exécutif de la wilaya à contribuer à la résolution des problèmes exprimés par les imams. Selon les chiffres des services de police, en cinq ans, pas «moins de 600 plaintes pour agression ont été déposées par des imams». Ces données ne reflètent qu'une partie de la réalité puisque «selon le rapport de la police, un nombre important de ces hommes de religion agressés ne portent pas plainte».
Si ces agressions sont souvent verbales, elles peuvent aussi s'avérer physiques et aller jusqu'au meurtre. L'exemple de l'imam qui a succombé à un coup de poignard, il y a quelques mois, à Aïn Naâdja est plus qu'édifiant et témoigne de l'ampleur qu'ont pris les actes de violence des salafistes à l'encontre des imams ces dernières années. Mohamed Aïssa, qui a exprimé sa vive solidarité avec les imams, a rappelé les sacrifices consentis par ces derniers aux côtés des services de sécurité et de l'Armée nationale populaire durant les années 1990, qui a fait 100 victimes parmi les imams. Le ministre a mis l'accent sur «la grande» responsabilité qui incombe aux cadres et travailleurs de son département dans la préservation de la sécurité du pays face à plus de 100 sectes qui tentent, selon lui, de diviser les Algériens. Le ministère des Affaires religieuses s'inquiète de cette prolifération et a tiré la sonnette d'alarme à plusieurs reprises. « Ces sectes se démultiplient, elles se réorganisent. Le ministère des Affaires religieuses doit prendre ses précautions, parce que toutes ces tendances ont leurs sources à l'étranger, dans des pays qui ne sont pas obligatoirement amis de l'Algérie», a averti Mohamed Aïssa. Le ministre reste catégorique : il n'y a pas de sectes religieuses dans les mosquées. « Elles se manifestent dans les campus universitaires, dans les moussala (salles de prière) des entreprises, dans les sous-sols des quartiers et dans les garages érigés pour l'apprentissage des langues et pour les cours de rattrapage », a-t-il affirmé, mettant en garde contre la dangerosité de certains courants sectaires comme ceux du ahmadisme et du takferisme ou encore le wahhabisme. Aïssa a dans ce contexte annoncé la création officielle d'une instance de l'Ifta et d'un Observatoire national de lutte contre l'extrémisme sectaire «courant décembre 2017» qui entamera ses activités «début 2018».


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