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Secrétaire d'Etat adjoint américain




Secrétaire d'Etat adjoint américain
Dans un entretien accordé à l'APS, le secrétaire d'Etat adjoint américain, Antony Blinken, est revenu sur son séjour algérois dressant un premier bilan de ses différentes entrevues avec les responsables algériens.Sur le plan économique, il a indiqué que son pays soutenait l'Algérie dans ses efforts de diversification de son économie, soulignant un partenariat «de plus en plus profond» dans différents domaines entre les deux Etats. Qualifiant d'«intelligente», la démarche de l'Algérie de diversifier son économie que les Etats-Unis soutiennent, il a noté, toutefois, que l'action se révélait «difficile», notamment, à cause de la chute des prix du pétrole. Blinken a expliqué qu'en absence d'initiatives économiques, la réussite d'un pays devient ardue. Il a aussi noté que les efforts de l'Algérie pour diversifier son économie touchent le secteur de l'Energie à travers, notamment, le développement des énergies renouvelables. Le numéro 2 du Département d'Etat a rencontré le ministre de l'Energie, Noureddine Boutarfa, samedi dernier, avec qui il s'est entretenu sur le partenariat dans le domaine des Hydrocarbures et de l'Energie.Abordant les relations bilatérales, les deux parties «ont exprimé leur satisfaction et leur volonté de les approfondir notamment, dans les domaines des Energies renouvelables, de la coopération technique et de la formation», rapportait le communiqué du ministère de l'Energie. A propos des Energies renouvelables, Blinken qui a eu à connaître les grands axes du programme national, a affirmé la collaboration étroite de son pays avec l'Algérie, dans leur développement. Les discussions entre Bouterfa et Blinken ont, également, porté sur l'évolution du marché pétrolier mondial et la participation des Etats-Unis et de l'Algérie, à la 15ème édition de la réunion ministérielle du Forum international de l'Energie, prévu du 26 au 28 septembre prochains, dans la capitale algérienne.Abordant le fameux volet du climat des affaires, cher aux Américains, l'adjoint de John Kerry a, indirectement, souligné leur manque d'attraction en direction des IDE, américains notamment. Il a, ainsi, estimé qu'il était «important» que le gouvernement algérien prenne d'autres initiatives pour rendre le climat des affaires, encore plus attractif, tout en reconnaissant, diplomatie oblige, que des progrès ont été accomplis dans ce domaine. Même s'il n'est pas aussi offensif, son point de vue rejoint celui, plus tranchant, de Joan Polaschik, l'ambassadrice des Etats-Unis d'Amérique, à Alger et son «Il faut continuer à améliorer le climat des affaires». Ce n'est pas la première fois que l'ambassade américaine se fendait de telles déclarations médiatiques, même si elles se limitent pour le moment au seul contexte économique, en critiquant continuellement le 51-49, à titre d'exemple. A ce propos, Blinken a indiqué avoir discuté de ce point avec les responsables algériens ainsi que sur les procédures liées à la création des entreprises.Rappelons que l'Algérie arrive pour le moment dans le top 10 de pays africains, les plus attractifs, selon le classement 2014-2015 réalisé par la Banque d'investissement sud-africaine ‘Rand merchant Bank'. Accréditée d'une note globale de 5,7, l'Algérie, après 3 ans en dehors du classement, occupe le 8e rang africain des pays attractifs pour les investisseurs étrangers, devancée par le Maroc (4ème ) et la Tunisie (5ème).Par ailleurs, et sur le plan politique et de la sécurité régionale, le diplomate américain a salué le rôle «crucial» d'Alger, dans l'Accord de paix et de réconciliation au Mali et ses efforts pour restaurer la paix et la sécurité en Libye et au Mali. Quant au dossier sahraoui, c'est sans surprise qu'Anthony Blinken a rappelé la position américaine pour parvenir à «une solution juste, durable et mutuellement acceptable» entre les deux parties en conflit à travers le processus onusien et le travail de Christopher Ross, l'envoyé personnel du Secrétaire général de l'ONU pour le Sahara Occidental. Il a, également, émis le souhait de son pays pour le retour du personnel de la Minurso expulsé par le Maroc, précisant que 25 de ses membres sont déjà retournés et les autres devront suivre, dans les semaines à venir. Concernant la Libye, et à propos des opérations menées par des forces armées françaises, sans coordination avec le gouvernement en place et sans l'autorisation du Conseil de sécurité, il a affirmé que son pays soutenait une solution politique, en Libye, plutôt qu'une action militaire, expliquant que «toute action militaire étrangère doit intervenir en réponse à une demande du gouvernement libyen». Pourtant difficile de prendre, au pied de la lettre, ses déclarations sur ce sujet puisque Washington a déjà envoyé ses chasseurs de combat bombarder, en février dernier, un camp de Daech, près de la ville de Sabratha, à 70 km de Tripoli.
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