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Secousse raï à Oujda



Secousse raï à Oujda
Un véritable raz de marée ! Le concert de Bilal, samedi soir à Oujda, a drainé plus de 140 000 spectateurs, selon les organisateurs. Vers minuit, l'esplanade du stade d'honneur ne pouvait contenir tout ce beau monde, poussant le service d'ordre à bloquer tous les axes menant vers le stade d'honneur.Aux abords de l'esplanade, les policiers marocains avaient déployé, dès 9h, un cordon sécuritaire impressionnant et mobilisé des milliers de policiers pour parer à tout dérapage. «Lors du dernier passage de Bilal à Casablanca, ça a dégénéré. Des échauffourées avaient éclaté à la fin du concert entre policiers et jeunes des quartiers défavorisés», fait remarquer un des responsables de la police à Oujda, constamment sur ses gardes.«Certains jeunes, sous l'effet de psychotropes, n'hésitent pas à braver la police à l'occasion de concerts raï», ajoute-t-il, inquiet. Selon des confrères marocains, les concerts de Bilel au royaume chérifien sont souvent placés sous haute surveillance policière. «Là où il passe, il déchaîne les foules. C'est phénoménal», relève une journaliste de la chaîne Al Hurra. Le secret de Bilel ' Des mots crus, sans concessions et des chansons qui racontent la mal-vivre d'une jeunesse.Un jeune de Casa, d'Oran où d'Alger s'identifie facilement dans des chansons telles que Derja Derja, Ouled Horma Ya rabi amine ou Basta. Peu avant lui, cheb Faudel, Saâd Lamjared et La Fouine avaient enflammé la scène en interprétant leurs meilleurs tubes lors de la soirée de clôture de la 8e édition du Festival international du raï d'Oujda. Mais la star de cette soirée fut sans conteste cheb Bilel, que le public acclamait à gorge déployée.BastaBasta, Basta?, chanson tirée du dernier album de Bilel, résonnait dans l'esplanade où une foule pour le moins incandescente et houleuse avaient pris place très tôt en fin de journée. La vedette du raï, qui se produit pour la seconde fois consécutive au Firo, est adulée au Maroc où elle rencontre depuis quelques années un franc succès.Lors d'une conférence de presse organisée quelques heures avant le spectacle, Bilel a souligné qu'il se sentait presque chez lui au Maroc, où le public lui réserve à chacune de ses sorties un accueil qui ne cesse de l'étonner. Cheb Bilal, dont le style tranche clairement avec celui de Khaled et Mami, a débuté sa carrière en se produisant dans de nombreuses fêtes et mariages à Oran. Il forme le groupe El Ahouar dans les années 80' et remporte, en 1987, le premier prix d'un concours de chansons. En 2002, c'est enfin la reconnaissance avec l'album Sidi Sidi. En 2003, il publie l'album Fakou et participe ensuite à un disque de jazz.




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