Algérie

Sécheresse, cheptels bradés: Les éleveurs veulent des subventions



L'Algérie devra importer plus de céréales que lors des années précédentes pour combler la baisse de la production céréalière annoncée pour cette année. Un déficit estimé à près de 80% doit être comblé cette année par une importation accrue de céréales pour satisfaire les besoins du marché national a indiqué le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), Mohamed Alioui. L'Algérie qui produisait 40 millions de quintaux annuellement, devra faire face à une baisse de production attendue pour cette année estimée à quelque 20 millions de quintaux de moins par rapport aux 3 dernières années. La faible pluviométrie, selon le ministère de l'Agriculture, le manque d'enthousiasme des producteurs pour la campagne semences, pour de multiples raisons, selon l'union des paysans, feront que la prochaine récolte sera l'une des plus faibles de ces dernières années. Bien que l'on estime que c'est encore tôt pour porter un jugement sur la production nationale en céréales, au ministère de l'Agriculture on ne fait pas, non plus, le point de la situation. L'on signale simplement qu'à l'exception de quelques cas où la campagne agricole 2007-2008 a connu des retards, celle-ci s'est déroulée dans de bonnes conditions. Pour le SG de l'Union nationale des paysans, la baisse actuelle de la production s'explique, bien sûr, par le manque de pluviométrie, à l'Ouest et dans des wilayas du Centre et de l'Est. Mais Aliou incombe, également, ce déficit de production à la mauvaise qualité de la semence, au manque d'engrais et produits fertilisants qui sont aussi déterminants dans la production céréalière. La décision de rapprocher le prix d'achat du quintal de blé, de celui pratiqué sur le marché international devra, selon le ministère de l'Agriculture «encourager les producteurs de céréales à s'impliquer davantage dans la production». La venue, un peu tardive de cette mesure, après la fin de la campagne labours-semailles a fait que de nombreuses coopératives, dans les régions connues pour leur production céréalière ne s'étaient pas engagées dans la campagne. «Les différentes aides et le soutien en amont ne motivaient pas assez les producteurs et c'est la raison pour laquelle d'importantes surfaces sont restées en jachère», explique le SG de l'UNPA. Au ministère de l'Agriculture, on estime que la collecte des céréales sera «bonne» cette année à partir du moment où les producteurs se dirigeront vers les coopératives de l'Etat (OAIC) pour écouler leur production. L'année passée, un taux important de la production est allé vers les minoteries privées tandis que l'autre partie a été expédiée illégalement hors frontières. La décision d'acheter au prix «proche du marché international, soit 7.000 DA, (selon le ministère) le quintal au lieu de 1.900 DA, prix pratiqué jusque-là et qui est loin de représenter le prix réel du quintal, «devra dénouer la situation estime le SG de l'union des paysans». Et d'ajouter que son union milite pour que le prix du quintal soit réellement proche de celui pratiqué sur le marché international. En outre le SG de l'union des paysans, en raison de la sécheresse que connaissent plusieurs régions du pays et les retombées qui en découlent sur l'élevage, notamment le bradage des ovins, l'UNPA a appelé à un soutien urgent de l'Etat à travers une subvention si l'on veut préserver l'activité des éleveurs. «L'Etat est appelé à acheter les cheptels auprès des éleveurs et de les commercialiser sous forme de viande fraîche ou congelée. L'on explique que 19 millions de têtes d'ovins sont menacées». Le SG du l'UNPA a annoncé que les éleveurs de 14 wilayas comptent se constituer en fédération nationale pour défendre l'intérêt des éleveurs. Au sujet du lait, la facture d'importation, souligne-t-on, doit donner à réfléchir et inciter à produire davantage localement. Un projet auquel tiennent les producteurs de lait en sachet qui avaient lancé cette idée, il y a quelques mois, lors d'une rencontre au siège de la CIPA mais qui est restée sans suite. En effet, ces producteurs avaient suggéré, à cette époque, l'idée de leur permettre d'opérer un partenariat avec les éleveurs de vaches laitières.
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