Algérie - Revue de Presse

Sebdou Lâalaoui pour célébrer les mariages



Depuis 1999, le nombre de mariages aretrouvé, à Tlemcen, un niveau proche de celui du début des années quatre vingt.Plus de deux mariages sur trois sont célébrés entre juin et août. L'été estplus propice aux cérémonies de mariages et des fiançailles et ce sontgénéralement les mois de juillet et août où l'on se marie le plus. A Sebdou,Sid Djillali et Bouihi (ces petites villes situées au sud du chef-lieu de lawilaya de Tlemcen) où la tradition s'est ancrée dans la vie des habitants des«Ouled N'har» et «Ouled Ouriach» pour en faire leurs authenticités; le mariagea constitué, depuis des décennies, un miroir dans lequel se reflète pour voirson originalité. Dans ces contrées de l'Algérie profonde où se cachent dessiècles d'histoire, traversés par une multitude de peuples qui y ont laisséleurs empreintes, la fondation d'une famille, demeure le départ d'une nouvellevie qui se fait publiquement et les mariages représentent l'occasion propicepour en faire la fête de la tradition où les familles veillent à inclure leursus et coutumes pour composer les différentes péripéties du mariagetraditionnel. C'est dire l'attachement des gens à leur patrimoine culturel ettraditionnel qui d'ailleurs programment les préparatifs du mariage, avant mêmede choisir la douce moitié. Les chioukhs (maîtres) qui sont les dépositaires dela tradition, animent les mariages, rares instants de divertissement et dejoie. Ils se font accompagnés d'instruments de musique comme le bendir ou laflûte. La danse la plus populaire de la région est lâalaoui. C'est une danseriche en percussion, rythmes et expressions. C'est sans doute la danse la plusfascinante d'Algérie, avec des remuements frénétiques d'épaules et des coupsrépétés du pied, que rythment la voix du meneur. Les danseurs se tiennent coudeà coude comme soudés les uns aux autres en scandant le rythme de leur corps.Cela exprime l'unité indissoluble qui devait, autrefois, lier les guerriersentre eux face à l'ennemi.  Lamusique est exécutée par un quatuor formé de deux flûtes de roseau et deuxbendirs (tambourins), le port du bâton, lors du déroulement de la danse,demeurant essentiel car il symbolise l'âme guerrière de la tribu des «OuledN'har». Mais les mariages de cette région sont plus spectaculaires» etféeriques avec la fantasia. C'est le cheval barbe qui est choisi pour lafantasia. Ce cheval né d'un croisement entre le pur-sang arabe et un chevallocal des peuples berbères d'Afrique du Nord. Le barbe est réputé pour sarobustesse et sa résistance aux variations climatiques de la steppe. Dressé dèsson plus jeune âge et parallèlement à l'entraînement des jeunes cavaliers, il esthabitué aux détonations et aux ambiances festives. En cette période decanicule, l'été est une saison gaie.
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