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Scandales à répétition


Scandales à répétition
A El-Bouni, la série des scandales se poursuit. Si le précédent président de l'Assemblée populaire communale de cette agglomération de 160 000 habitants et d'une quinzaine de localités, a été blanchi de toutes les accusations de malversations portées à son encontre, son successeur actuellement en poste a des soucis judiciaires à se faire.Les conclusions établies pour la période de 2012 à 2014 sont accablantes. Elles ont été établies par les enquêteurs de la brigade économique et financière sur la gestion de différents projets et dossiers dont celui du foncier dans cette commune. Il y a aussi le dossier portant sur la réalisation du Cours de la Révolution et de la liste des attributaires des kiosques qui y sont implantés. Toutes ces opérations révèlent les excès mais aussi des libéralités que des élus anciens et nouveaux et des cadres administratifs se sont permises à El Bouni. Des décideurs à différents niveaux de responsabilité dans les plus hautes sphères de la gestion du pays dont d'anciens ministres se sont partagé des titres fonciers. Les surfaces des parcelles cédées sont importantes. Des femmes et des enfants ont bénéficié de largesses foncières que rien ne justifie. Selon des experts immobiliers, ces «largesses» ont alimenté le marché immobilier qu'animent des entrepreneurs, des administrateurs véreux dont l'une ou l'autre des institutions de la République et même des responsables de partis politiques. Ce qui a engendré une féroce spéculation sur les prix au mètre carré au moment où la wilaya éprouve des difficultés des terrains d'assiette pour lancer des projets socioéconomique. Dire qu'à El Bouni, le foncier est dilapidé ne serait pas excessif. Si certaines personnalités préfèrent mettre leurs épouses et enfants en avant, d'autres usent des privilèges que leur qualité professionnelle permet pour bénéficier à chaque fois de terrains constructibles allant jusqu'à 1 000 m2. La même superficie est octroyée plusieurs fois que de besoin aux copains et aux coquins. La générosité des gestionnaires s'est aussi étendue à de nombreux cercles spécialisés dans le blanchiment d'argent. Il en a été ainsi pour bon nombre de responsables d'ici et d'ailleurs. Les hauts fonctionnaires ont aussi reçu leur part du gâteau. Sur la liste des bénéficiaires figurent de sombres sociétés civiles immobilières. La plus grosse part du gâteau de ce titre est enregistrée pour le compte d'une société écran. Nombreux sont ceux qui n'avaient pas eu à se plaindre de leur proximité avec les élus tout au long de ces vingt dernières années. Le dossier du Cours de la Révolution encore en travaux a également connu des transactions douteuses. A ce niveau, trois entrepreneurs, toujours les mêmes, sont classés privilégiés dans l'octroi des marchés. Tout autant que celui en charge des travaux de terrassement pour la réalisation d'un bâtiment à proximité de l'actuel siège de la commune. L'ensemble de ces faits reprochés au P/APC et à quelques cadres chargés de la gestion communale auraient mérité de plus amples détails. D'où la démarche que nous avons entreprise auprès du P/APC El Bouni Abdelaziz Latrache qui en est à son 2ème mandat dans cette qualité et à sa 3ème qu'il a vécue au titre de vice-président de la précédente APC. Son prédécesseur Youcef Litim avait été victime d'une véritable cabale. Elle aurait pu l'emmener derrière les barreaux n'était la perspicacité des enquêteurs. Ces derniers l'ont pratiquement innocenté de toutes les charges qui ont pesé contre lui depuis la fin de son mandat en 2012. Et si Litim Youcef n'a jamais refusé un quelconque contact avec les représentants de la presse à laquelle il ne se privait pas de dire des vérités, ce n'est pas le cas de l'actuel P/APC qui semble s'être inscrit sur la liste des abonnés absents.


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