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Santé
Il n'y a pas de pénurie de médicaments dans les structures hospitalières, c'est du moins ce qu'a affirmé le directeur de la Pharmacie Centrale des Hôpitaux (PCH), en dépit des témoignages des patients et des médecins. Mohamed Ayad reconnaît cependant, que des "perturbations" existent sur quelques produits. Tout compte fait, entre pénurie et perturbation, les malades meurent à petit feu.Ainsi, la même source a indiqué que la facture des importations en médicaments a atteint à ce jour 42 milliards de DA, dont 23 milliards DA affectés à la cancérologie."Il n'existe pas de pénurie de médicaments dans les structures hospitalières depuis un an mais uniquement des perturbations sur quelques produits qui s'expliquent par plusieurs facteurs dont des fluctuations sur le marché international en matière de distribution et de disponibilité de la matière première", a précisé le Directeur de la PCH sur les ondes de la Chaine III de la Radio nationale.Faisant état d'une hausse de 5 % de la demande mondiale en médicaments, M. Ayad a ajouté que les laboratoires internationaux "ont du mal" à répondre à cette donne, ajoutant que les appels d'offres internationaux lancés par la PCH pour l'achat des médicaments ne sont "parfois" pas suivis de réponses de la part de ces mêmes laboratoires. "Tous les médicaments sont disponibles, dont les antidouleurs", a-t-il insisté à ce sujet, soulignant que "même des pays aussi développés que le Canada" connaissent des perturbations en la matière, ajoutant que la PCH établit des "prévisions" sur une durée de six mois en tenant compte de la "moyenne et de l'historique" de la consommation en médicaments de sorte à éviter les ruptures de stocks.Interpellé sur la perturbation inhérente à un produit prescrit en chimiothérapie et qui a pénalisé les patients atteints de cancer, l'intervenant a affirmé que "le problème est réglé depuis mardi" et qu'il était dû à un problème de "distribution".A ce jour, la facture globale des importations de médicaments pour 2014 s'élève à pas moins de 42 milliards de DA, dont 23 milliards de DA consacrés à la cancérologie et 14 autres milliards de DA à l'hématologie, soit environ 60 % de cette enveloppe pour les deux pathologies, a fait, savoir l'hôte de la radio nationale. A fin 2014, le coût de ces importations devra atteindre quelque 60 milliards de DA, dont 40 milliards affectés à la cancérologie, a-t-il révélé tout en rappelant la louable décision des pouvoirs publics qui consiste en l'effacement des dettes des structures hospitalières lesquelles s'élèvent à 25 milliards de DA vis-à-vis de la PCH, en sus d'autres dettes contractées par ailleurs.S'agissant de l'approvisionnement des nouveaux Centres Anti-cancer (CAC) en médicaments, le Directeur de la PCH a soutenu que ce processus se fait de manière "équitable" et de manière à répondre aux demandes exprimées par les différentes structures. Entre disponibilité de médicament et rupture de stock, la contradiction chez la PCH persiste. Pour preuve, les déclarations du premier responsable de cet établissement qui confirme à demi-mots, un peu plus loin, qu'il existe "des perturbations qui s'expliquent par plusieurs facteurs dont des fluctuations sur le marché international en matière de distribution et de disponibilité de la matière première. Pour rappel, la PCH a été surendettée tant auprès des fournisseurs nationaux qu'étrangers, ce qui a causé des perturbations et privé certains malades chroniques de leur droit aux soins. Face à cette situation le gouvernement a pris début 2012 des mesures rigoureuses pour régler définitivement le problème des médicaments. Le premier responsable de la PCH se veut, donc, rassurant par rapport à la disponibilité des médicaments, notamment les plus essentiels sur le marché, au moment où des pénuries de tel ou tel produit sont signalées ça et là.




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