Sans comités de quartier, pas de travaux !

Le président de l'APC de Sidi M'hamed a souhaité l'«implication» des citoyens dans les travaux l Les «afficheurs» de publicité financeront certains travaux : ascenseurs, peinture, en contrepartie de la prestation (publicité).Le Champ de man?uvres n'accueille aucun exercice. Ni les bidasses, ni les jeunes ne trouvent où courir ou jouer. Pourtant, ce ne sont pas les espaces qui manquent dans la commune de Sidi M'hamed. Mais depuis plusieurs années, ils ont perdu leur vocation ou ont été fermés pour travaux ou pour des raisons de sécurité. Les Groupes HLM du 1er Mai n'utilisent pas à bon escient ces espaces et les résidants n'en profitent pas. «Tout a été fermé à double tour. Le stade communal est fermé pour travaux. L'esplanade de l'UGTA aussi. Sur l'espace du jet d'eau (La Concorde, Ndlr), on a installé un parking sans que le voisinage ne soit consulté. Les stations de bus ne sont libérées que le soir. Il ne nous reste que l'intérieur des groupes», dira un jeune.Djamel, un trentenaire, attend son tour pour jouer avec son équipe presque «entre les véhicules» dont le nombre contraint les locataires à transformer de jour comme de nuit les espaces en parkings.«J'ai fait tout mon cycle dans mon quartier. Et depuis une quinzaine d'années, tous les espaces sont occupés ou complètement bétonnés. Comment et qui décide chez nous ' Vous n'avez qu'à voir la place en face de l'hôpital Mustapha. Elle a été bétonnée et moins de dix ans après, un Poclain a tout détruit. Personne ne se soucie de l'argent du contribuable et personne ne s'indigne», relève Djamel.La place de la Concorde connaît, en effet, des travaux d'aménagement. L'entreprise Ecoteh chargée des opérations a entamé des travaux qui s'éternisent. La pose du carrelage a été abandonnée sur une partie des trottoirs. L'autre partie est fermée et les piétons sont contraints de marcher sur la chaussée. La commune annonce l'ouverture de certains trottoirs et l'aménagement d'autres.Le stade communal devrait être livré dans les prochaines semaines, si l'on s'en tient aux déclarations du président de l'APC, Nasreddine Zenasni.Le problème dont a hérité son équipe a été réglé : pas de signature d'avenants. «J'ai assaini la situation avec la société réalisatrice. Il nous reste maintenant à réaliser les caniveaux pour l'évacuation des eaux de pluie et à installer des pylônes pour l'éclairage. Trois seront incessamment installés, suivra un 4e après l'achèvement de la pelouse de 5e génération.Le stade, pour lequel une enveloppe de 20 milliards de centimes a été dégagée, sera prêt dans une vingtaine de jours. Et d'ici la mi-mai, il sera ouvert au public», nous a affirmé M. Zenasni dans un précédent entretien (El Watan du 5 avril). Sur place, aucun mouvement particulier n'est signalé : pas d'ouvriers, ni aucune grue. L'ouverture du stade risque de prendre plus de temps. L'élu annonce des travaux au sein des Groupes : une piscine devrait être réalisée à proximité du chantier «Titanic» à l'abandon.Le «parc» sera ouvert dans les prochains mois, alors qu'«El bassane» (jet d'eau) connaîtra des travaux de réhabilitation. Le quartier sera «restauré» dans le cadre du montage impliquant des sociétés privées (afficheurs publicitaires). «Nous allons réparer l'ascenseur du7e Groupe. L'opération sera menée avec la société qui devra installer l'affiche publicitaire sur l'immeuble», signale M. Zenasni. Selon ce dernier, les habitants doivent s'organiser dans le cadre de comités pour défendre leurs droits. «Un seul comité ou deux sont organisés aux Groupes.Moi, j'en reçois chaque vendredi dans mon bureau»,précise-t-il.