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Salsa et sonorités latinos chauffent l'ambiance


Salsa et sonorités latinos chauffent l'ambiance
La troupe Cumbia Ya, qui s'est produite, dimanche dernier, à Constantine, lors de la 3e soirée du festival Dimajazz, a « allumé » l'ambiance dans la salle Ahmed-Bey avec des sonorités latinos et des rythmes de salsa. Les trompettes, les percussions, les guitares et la voix de Solidad Romero n'ont pas tardé à enflammer la salle où le public répond d'emblée présent, ne tenant plus en place tant l'envie de danser était véritablement irrésistible. La bande, composée de onze membres venus de Colombie, d'Argentine, de France et du Maroc, a fait voyager le public dans les Andes colombiennes, lui faisant aussi découvrir la cumbia, une musique héritée de plusieurs cultures musicales, africaine, espagnole et indienne. Cuivres ahurissants et insistants se sont « chamaillés » avec des percussions enivrantes, provoquant un effet irrésistible dans les rangs d'une assistance presqu'aussi déchaînée que les musiciens. La maracon et la guacharaca, deux instruments propres à la musique latino-américaine, entrent en jeu et l'ambiance, déjà chauffée à blanc, monte d'un cran.Fernando Berenguer, leader du groupe, initie le public au cumbia, une danse pratiquée vers la fin du 18e siècle sur la côte atlantique colombienne par des esclaves africains enchaînés et trainant des boulets. Soledad guide et le public, ravi, imite. Le voyage en Colombie se poursuit sur des airs de fête et de danse non stop, surtout lorsque Cumbia Ya interprète « San Marco », « Holla » et « Dance amigo ». Pour célébrer le brassage culturel et musical, Cumbia Ya propose « Le minaret », un morceau composé en 1956 en hommage aux rythmes arabes, qui ont influencé la musique d'Amérique latine. Le groupe récidive avec une composition du grand musicien colombien Lucho Bermdez, « La Buchaca », dédiée aux peuples opprimés, dira Fernando, passé maître dans le jazz aux saveurs latinos.La troupe vire du côté de la Colombie caribéenne, et la fête redémarre de plus belle, et rappelle les fanfares des rues d'Amérique du Sud, la bonne ambiance des festivals colorés et la gaîté légendaire des Latinos. Solidad entonne encore « Danza Negra » et « Cumbia Colombiana ». En parfaite osmose avec son public, la belle voix accompagnée de cuivres et de percussions « made in Am'Sud » enivre la foule et répand la magie d'une alchimie millénaire entre la musique, la joie et la danse. Vers minuit, la troupe quitte la scène sous un tonnerre d'applaudissements, après des « bis » que le public n'a cessé de réclamer. Après le spectacle, Solidad Romero a tenu à souligner que le passage de son groupe à Constantine, lors du Dimajazz de 2009, a constitué « l'une des expériences les plus fortes » de sa troupe. Placée cette année sous le signe de l'événement « Constantine, capitale 2015 de la culture arabe », cette nouvelle édition du Dimajazz est organisée dans la grande salle de spectacles Ahmed-Bey, ce qui a donné, incontestablement, un « plus » au festival.


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