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SALONS
Ils sont près de cinquante exposants du secteur privé et étatique à participer au Salon de la production locale de Médéa qui devra durer jusqu'au 24 de ce mois.La manifestation, dans sa troisième édition, organisée par la chambre du commerce de la wilaya, revêt cette année un cachet particulier car elle fait dans la promotion du produit national .Nous avons visité les différents stands et nous avons fait «un petit brin de causette» aux jeunes participants qui voulaient tous passer leur message:M. Takmakdji fabrique des moules pour les thermoplastiques, il travaille avec les nouvelles technologies et emploie un personnel qualifié, fait de jeunes universitaires . Son produit est très prisé sur le marché national.D'après lui, il faudrait éradiquer l'importation pour permettre au produit local de se faire connaître et d'être apprécié également.Plus loin, c'est le jeune Mohamed que nous abordons, 28 ans, universitaire, il est agent commercial dans une agence de voyage depuis 3 ans. Il est très optimiste et se donne à fond ; il pense que pour gagner la confiance des clients il faudrait parvenir à décourager certaines pratiques dévalorisantes préconisées dans certaines agences de tourisme et de voyages. «Il faut savoir travailler», nous dit Mohamed qui estime que la crédibilité est la clé de voûte de toute réussite.Menuisier de père en fils depuis 1963, les Benkortebi sont spécialisés dans la menuiserie d'art ou la décoration d'agencement : (salons d'honneur, salles de conférence, mosquées et autres). Ils possèdent deux ateliers à Médéa et ont formé ces dernières années quelque 120 personnes.Omar, un des fils, fait remarquer que la main-d'oeuvre reste insuffisante et que les jeunes ne sont pas tellement portés sur la formation. Il ajoute que la matière première n'est pas toujours aisément accessible, mais que ces petits «soucis» ne les découragent pas. D'ailleurs, en 2011 ils ont été gratifiés du prix national de l'artisanat traditionnel d'art.Nous avons également visité le stand de M. Bachène qui fabrique du mobilier scolaire et universitaire depuis 1986. Son usine est implantée dans la zone industrielle de Berrouaghia. Aujourd'hui, il se lance dans la concession du mobilier médical dont des tables de verticalisation pour traumatisés crâniens, des lits pour grands malades à usage domestique et des tables d'accouchement.Notre interlocuteur dénonce la concurrence déloyale et se plaint de la bureaucratie et des mauvais payeurs ! SNC Belaïd et fils, leader dans la menuiserie aluminium et PVC. Ils sont implantés dans la zone d'activité de Ksar El Boukhari depuis 1994. En 2012, la société bénéficie d'une extension (assiette foncière) dans le cadre du Calpiref et se lance dans un projet qui consiste en la conception d'une fenêtre en PVC moins coûteuse que celle en bois, mais surtout plus écologique.Aladin est une usine de transformation de viande. Yassine Araïbia, directeur, nous explique que depuis 1986, son entreprise œuvre pour proposer des produits de qualité. Des produits qui ont eu un grand succès à l'étranger, en l'occurrence en Espagne et Allemagne. Il espère aujourd'hui commercialiser son produit en Algérie et venir à bout des petits problèmes qui se posent à lui dont la bureaucratie et la demande encore «fluette» sur son produit.Condor était présent dans ce salon de la production, Mrs. Benkortebi et Zebar gérants, nous expliquent que l'ouverture d'un plus grand nombre de show-rooms à travers le territoire de la wilaya ferait beaucoup dans la vulgarisation et dans la promotion des produits ce qui faciliterait leur commercialisation. Ils ont pour leur part incriminé la concurrence déloyale. Cependant ils semblaient tout à fait favorables à cette nouvelle formule du crédit à la consommation du produit national.Tizi-Ouzou et Tipasa, hôtes de Médéa pour l'événement,ont participé respectivement avec des détergents et lessives (une gamme de 7 produits). En effet SPA groupe Osmose produit et exporte vers 5 destinations. D'après le jeune Zine, responsable des ventes, ils sont venus à Médéa en quête de dépositaires. D'autre part, il pense que le manque de communication et d'information font que le produit local reste malheureusement méconnu.Tipasa pour sa part a bénéficié d'une assiette foncière de 6 ha dans la zone industrielle de la nouvelle-ville de Boughezoul (par le biais du Calpiref) pour la réalisation de son projet qui consiste en la fabrication d'articles et équipements d'ameublement en aluminium, bois, plastique avec mousse, tissu etc., tels que chaises, armoires, lits.F. Hentour et A. Menasria nous expliqueront qu' ils ont été trés bien accompagnés par l'Andi de Médéa. Ils ajouteront que la concrétisation de ce projet sous-entend la création de500 emplois.D'autres parties ont pris part à cette exposition dans diverses spécialités à savoir l'alimentation générale, l'agroalimentaire, les assurances, les structures et dispositifs d'aide à la création de micro-entreprises....Nous avons été interpellés tout au long de notre visite par les exposants qui voulaient faire part de leurs préoccupations, mais aussi de leur volonté de promouvoir leurs produits, chacun dans sa spécialité. D'un autre côté nous avons vu des jeunes très motivés et qui ne demandaient rien d'autre qu'un minimum de confiance.Les participants ont été unanimes à dénoncer la concurrence déloyale et certaines pratiques commerciales illicites et à déplorer le manque de main-d'œuvre qualifiée.Par ailleurs, ils ont été unanimes aussi et surtout à dire qu'il faut absolument encourager la production nationale et promouvoir le produit local afin de créer une dynamique de l' économie du pays, à faire dans la création de l'emploi et dans l'amélioration du niveau de vie des citoyens.


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