Algérie - Salon international de la philatélie et de la numismatique

Salon international de la philatélie de Biskra Les collectionneurs peinent à s’organiser en fédération



Salon international de la philatélie de Biskra Les collectionneurs peinent à s’organiser en fédération
Un exposant qui explique aux visiteurs sa passion



Outre les collectionneurs de timbres, de pièces de monnaies et de billets de banque anciens, cette manifestation annuelle s’est visiblement ouverte aux collectionneurs de tous acabits, sans exclusion aucune.


La 8e édition du Salon international de la philatélie et de la numismatique, ouvert mardi dernier par le maire de Biskra, Azzedine Slimani, à la Maison de la culture Ahmed Ridha Houhou, réunit cette année une quarantaine de grands collectionneurs nationaux venus de toutes les régions du pays mais aussi de Lybie, Mauritanie, Tunisie et d’Arabie Saoudite. Outre les collectionneurs de timbres, de pièces de monnaies et de billets de banque anciens, cette manifestation annuelle s’est visiblement ouverte aux collectionneurs de tous acabits, sans exclusion aucune, a-t-on pu constater.

En effet, des férus et amateurs de stylos (la stylographilie), de pin’s (la philopinie), de clés (la clavissophilie), de porte-clés (la copocléphilie), de boutons vestimentaires (la filbulanomie), de briquets ( la pyrophilie), de marques et oblitérations postales et gouvernementales (la marcophilie), de drapeaux et d’étendards (la vexilophilie), de boites d’allumettes (la philuménie) et autres amoureux de cartes postales (la cartophilie) ont pu exposer leurs objets et expliquer aux visiteurs venus en nombre les fondements de leurs passions et la visée de leurs activités.

«Qu’il soit artisanal, fabriqué en série, unique en son genre ou des plus fréquents et usuels, chaque objet porte une histoire directement imbriquée et reliée à l’histoire de la vie des gens et de celle d’une époque ou d’un lieu et posséder une collection d’objets de même type ou hétéroclites est une façon de préserver l’histoire de chaque pays, ses découvertes, ses inventions et ses essais pour améliorer la condition humaine et comprendre le monde qui nous entoure et ses formidables diversités naturelles et culturelles», a expliqué F. Rania, venue de Tipaza, collectionneuse de timbres du monde entier portant uniquement des représentations d’insectes et de papillons.

Une passion à partager

Philatéliste invétéré, Mustapha Douaidi est un antiquaire d’Oran passionné d’art et d’objets anciens. Il présente une grosse collection de timbres postaux retraçant l’histoire de l’artisanat algérien et du génie populaire des habitants des Aurès, de Kabylie, de l’Oranie et du sud du pays.

Loquace et extraverti, celui-ci a attiré des groupes de visiteurs qu’il a entretenus sur la nécessité de la bienveillance et de la bienséance, de l’honnêteté et de l’hospitalité pour attirer le plus grand nombre de touristes en Algérie et dans les Ziban et ainsi redonner vie à l’artisanat algérien qui «se meurt», selon son estimation.

Abdelmalik Remichi, président de l’association culturelle organisatrice de cette rencontre a exhorté, pour sa part, les jeunes à pratiquer la collection des objets de toutes natures et à rejoindre son association mettant à leur disponibilité ses structures d’accompagnement et de conseil pour entamer une collection qui est «une activité certes ludique et distractive mais aussi culturelle et économique du fait que la collection d’objets peut rapporter gros.», ajoutera-t-il.

Décidé lors de la 5e édition de ce Salon, la fondation d’une fédération des collectionneurs algériens (FCA) comme il en existe dans les pays européens dont la Belgique, la France et l’Allemagne, lesquels comptent le plus grands nombres de collectionneurs au monde, ne semble pas avoir été concrétisée pour de multiples raisons.

«En Algérie, les collectionneurs sont de plus en plus rares et en dehors d’occasion comme le Salon de Biskra, il est difficile de se rencontrer et de coordonner la mise ne place d’une telle structure qui comporte des bienfaits certains pour les collectionneurs amateurs et professionnels», ont expliqué des participants à ce Salon qui a, d’après eux, déjà le mérite d’exister.





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