Algérie - Elevage

Salon de l’élevage et de la production laitière: Le cheptel bovin en augmentation à Béjaïa




Salon de l’élevage et de la production laitière:  Le cheptel bovin en augmentation à Béjaïa




L’association, qui compte 600 éleveurs spécialisés dans la race bovine, ambitionne de démultiplier la production et ainsi donc relever le défi de juguler la dépendance aux importations systématiques de lait.


S’affranchir des fluctuations du marché international de la poudre de lait. Pour les éleveurs de la wilaya de Béjaïa, cela peut être rendu possible si des verrous sont encore sautés.

Le deuxième salon national de l’élevage et de la production laitière organisé au cours de la semaine écoulée au niveau de l’enceinte de la grande surface du Lac, l’ex souk el fellah, a dévoilé en tout cas des professionnels aux dents longues. Tant sur le plan de l’importance des cheptels que sur l’aspect qualitatif de la conduite des élevages.

Selon le président de l’association des éleveurs de la wilaya, Abdelhak Rahmani, le cheptel bovin est passé à 34.470 têtes, dont 13.610 vaches laitières. Soit un taux de croissance de plus de 20 %, estime-t-il. Ce qui a porté la production de lait à 41 millions de litres cette année. Ce qui représente pas moins de 55 % de la demande locale en lait entier.

Pour 2014, la projection avoisine les 45 millions de litres.

A l’inverse, la collecte est loin de suivre la même courbe ascendante. 15 millions de litres seulement sont récupérées par les transformateurs.C’est toutefois relativement en progrès par rapport aux 5 millions de litres collectés en 2010.

Compte tenu de la transition d’un élevage traditionnel et archaïque vers une maîtrise des techniques d’engraissement, du recours à l’ensilage, de la démultiplication par l’insémination artificielle, et une assistance technique consentie par les services de la DSA, notamment dans le suivi sanitaire, l’association, qui compte 600 éleveurs spécialisés dans la race bovine, ambitionne de démultiplier la production et ainsi donc relever le défi de juguler la dépendance aux importations systématiques de lait.

Mais pour ce faire, la corporation réclame une majoration de la prime de soutien de 3 dinars, qu’elle soit donc autrement dit portée à 15 dinars. Le prix de revient du litre ne descendant pas encore de la barre de 60 dinars selon Abdelhak Rahmani.

Un prix que plusieurs paramètres font plafonner, explique-t-il. Entre autres, la cherté de l’aliment dont de fortes proportions d’intrants sont importées, une subvention des cultures fourragères jugée dérisoire (6.000 dinars à l’hectare), le recours à l’élevage au sol, résultat à la fois du défaut de concessions pour le pacage, et de la cherté des semences.

Indirectement voilà les paramètres sur lesquels une action de l’Etat est attendue, à commencer par la concession de terres, de façon à faire moins appel à l’engraissement et au cubage.

Comme d’un autre côté est réclamée «une exonération de la TVA» qui est actuellement de 17%.

Les éleveurs rencontrés lors du salon s’insurgent contre les deux poids deux mesures appliquées, illusion faite à la filière de l’aviculture.


Rachid Oussada

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