Algérie

Salle Ibn Zeydoun-Concert de Melchor de Cordoba



Le flamenco à l?honneur La salle Ibn Zeydoun a accueilli, dans la soirée de samedi dernier, un concert de flamenco, animé par le guitariste espagnol Melchor de Cordoba. Organisé conjointement par l?ambassade d?Espagne et l?institut Cervantès d?Alger, cette soirée flamenco a été inscrite dans le cadre de la manifestation culturelle « Alger, capitale de la culture arabe ». La pluie, qui s?est abattue au cours de cette soirée, a permis de recenser un monde impressionnant pour ce concert. En effet, c?est dans une salle archicomble et avec un retard d?une demi-heure que la soirée est étrennée. Les lumières s?éteignent totalement, pour ne laisser qu?une légère lueur d?éclairage tamisée. Au loin, la scène est squattée par trois chaises vides. Des sons musicaux parviennent des coulisses. Subitement le guitariste Melchor de Cordoba fait son apparition. Guitare en bandoulière, il gratte sur son instrument de façon à emporter le public avec lui dans un voyage initiatique à travers l?Andalousie profonde. Il enivra l?assistance par un solo de Taranto. Un deuxième élément le rejoint, à savoir le chanteur de flamenco Ivan Vallejo. D?une voix éraillée, ce dernier se lance directement dans un chant rythmé demandant au passage aux présents de tapoter énergiquement des mains. Comme il fallait s?y attendre, une danseuse professionnelle, Vanessa Blessa, seconde le duo avec des danses gitanes sensuelles et ensorcelantes à fois. Avec aisance, elle exécute des pas de danse tantôt mesurés, tantôt endiablés. Le public est comblé par cette prestation de danse. Avec le talent qui caractérise chaque artiste, ces derniers ont offert des séquences musicales typiquement régionales de la musique espagnole (taranta, buleria, alegria dont les titres sont : Alegrais, Baile solea por Bulerais, Cante y guitarra, Bulerias, Baile por Bulerias, et un solo de guitare de tango. Au bout de trois quarts d?heure, les artistes espagnols se retirent timidement en n?omettant pas de se rapprocher de la scène pour saluer le public. Celui-ci ne se pressera pas pour quitter la salle. Bien au contraire, tout le monde attend la deuxième partie du programme. Dans les coulisses, le directeur de l?institut Cervantès nous confirme la fin de la soirée en nous lançant sur un ton ironique : « La danseuse s?est surpassée. Elle ne peut pas se permettre de rester plus longtemps sur scène. » Les vigiles annoncent la fin de la soirée. Il est à noter que Melchor de Cordoba est né à Malaga. Il s?est installé à Grenade, plus exactement dans un quartier de Sacromonte où il entame une carrière à l?âge de dix ans. Il a eu l?occasion de travailler dans les grottes de Sacromonte où il développe une grande partie de sa carrière dans les tablaos du flamenco de cette ville. Quelques années plus tard, il travaille en étroite collaboration avec le ballet Maria Rosée au Théâtre Colon de la ville de Madrid. Il a participé au Festival de musique d?Edinburg en Ecosse ainsi que dans plusieurs villes d?Allemagne. En collaboration avec l?institut Cervantès, il s?est produit en Grande-Bretagne, en Egypte, au Maroc, aux Etats-Unis, à la Maison-Blanche et en Algérie, où il a participé au Festival espagnol d?Oran.



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