Algérie

Salaires impayés et menace de liquidation



Salaires impayés et menace de liquidation
La Ceramic Home solutions (CHS), filiale de la Sofal Leira (Portugal), au capital social de 1 375 000 Euros, est en pleine récession. Née sur les décombres de la défunte Société des faïenceries de Mila (Sofem), la désormais CHS évolue au ras des pâquerettes et est plus que jamais sous la menace d'une liquidation aux conséquences sociales douloureuses, si les pouvoirs publics compétents n'interviennent pas pour le sauvetage de cette entreprise. Preuve en est que les 180 travailleurs de cette usine de fabrication de la vaisselle domestique et hôtelière sont sans salaire depuis 10 mois. L'absence prolongée du repreneur portugais, Manuel Cruz, est perçue par le collectif des travailleurs comme une tentative de dissolution « en tapinois » de l'usine doublée de desseins inavoués de contournement des clauses contractuelles contenues dans le protocole d'accord. Relevant du groupe ECVE-Constantine qui coiffe le siège de l'entreprise, l'unité de Guelma et l'ex-Sofem elle-même, cette dernière est passée au statut de filiale en 1995, avant d'être rattrapée par une terrible récessiondurant la même année. A leur droit défendant, les fonctionnaires ont, par le biais de leurs représentants dûment mandatés, initié une série d'actions dont le dépôt d'une plainte en date du 7 décembre dernier auprès du procureur de la République près le tribunal de Mila, suivie de l'introduction d'un préavis de grève au niveau de l'inspection du travail territorialement compétente. Le mutisme étouffant entourant les revendications légitimes des ouvriers et les tergiversations concernant la non-perception des arriérés de salaires dus sont assimilés par les requérants à une « volonté d'escroquerie ». En désespoir de cause, les pétitionnaires s'en sont remis au président du SGP Est/Sud-est de Annaba par le truchement d'une demande d'intervention de cet organisme aux fins d'obliger l'acquéreur au respect de ses engagements contractuels. Les représentants syndicaux n'écartent pas enfin, au cas de non prise en charge de leurs doléances, d'engager des actions de protestation autrement plus mouvementées.
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