Salah Khebri confirme le maintien des investissements dans le secteur énergétique

Les investissements dans le secteur de l'énergie dans toutes ses branches d'activités telles les industries pétrolières et gazières seront maintenus.Le recul des cours du brut n'aura pas d'impact sur le secteur de l'énergie. «Bien au contraire», a soutenu jeudi le ministre de l'Energie, Salah Khebri, écartant ainsi des répercussions de la baisse des recettes pétrolières du pays sur le programme d'investissements du secteur.En marge de sa visite de travail dans la zone industrielle de la wilaya de Skikda, le ministre a même annoncé qu'«une réflexion est en cours au ministère de l'Energie au sujet de l'aval pétrolier et gazier». Il dira à ce propos que son département étudiera tous les volets, sans donner de détails. Le développement du secteur de l'énergie qui revêt une grande importance pour le pays constitue «une grande responsabilité que l'on se doit d'assumer», a-t-il souligné.Le ministre a mis en avant les efforts considérables de l'Etat pour moderniser le secteur, considéré comme vital pour la relance économique du pays. Pour rappel, les investissements engagés dans le secteur de l'énergie au premier trimestre 2015 ont atteint un montant de 327 milliards DA (3,6 milliards de dollars), en hausse de 19% par rapport à la même période de l'année 2014. M. Khebri a considéré que «la priorité des priorités est l'amont pétrolier en termes d'intensification de l'exploration».Il est question actuellement de réorientation vers des zones déjà exploitées «pour essayer de voir les nouvelles découvertes qui peuvent être mises rapidement en production». Il expliquera à ce sujet que «beaucoup de découvertes ont été faites mais qui ne peuvent pas être transformées immédiatement en production du fait qu'elles sont éloignées des zones de traitement». Donc, «l'objectif est de réorienter quelques explorations vers des zones déjà connues pour que dès qu'il y a une découverte, il sera possible de la connecter vers les centres de traitement». Le ministre poursuivra qu'«à partir de 2016, nous comptons augmenter notre production avec l'entrée en exploitation de nouveaux projets».A propos de sa visite des différentes unités et projets du secteur au niveau de la zone industrielle de Skikda, wilaya qui compte un bassin de l'industrie pétrochimique, le ministre a indiqué à la presse avoir fait le point sur les différentes réalisations qui ont été faites et sur le mode de fonctionnement des différentes unités. A l'issue de sa visite qui lui a permis de s'enquérir des différentes unités comme la raffinerie RA1K, le complexe Topping de condensat (RA2K), l'unité de transformation du plastic (CP2K), la station de dessalement d'eau de mer, l'unité de liquéfaction du gaz naturel (GNL), la centrale électrique 800 MW, M. Khebri a exprimé sa satisfaction à propos de leur fonctionnement, mais «nous ne devons pas s'autosuffire et nous sommes appelés à faire mieux en termes de performance et en termes de respect des normes de sécurité et de l'environnement», précisera-t-il.Et d'ajouter : «Nous exigeons toujours de nos cadres davantage de performances pour que nous puissions faire encore mieux», annonçant de nouveaux projets de développement dans les domaines du raffinage et de la pétrochimie notamment, sans donner de détails.Des retards à rattraperEn revanche, l'inspection des projets en cours de réalisation comme le transformateur électrique 200 Kv et le projet de réalisation de stations de pompage de carburant et du gaz Skikda-Berrahal et Berrahal-El Khroub a révélé des insuffisances et des retards. Le ministre a ordonné de rattraper les retards et a donné des instructions pour régler définitivement les insuffisances relevées. La raffinerie de la zone industrielle de Skikda RA1K, créée en 1974, a été entièrement modernisée dernièrement tandis que l'unité de gaz naturel liquéfié (GNL) dans la même plateforme industrielle a été aussi rénovée et modernisée. Ces unités constituent «une fierté pour notre secteur qui évolue à pas sûrs et déterminés», a relevé M. Khabri. La station de pompage de carburant et de gaz a atteint un état d'avancement de 95% et devra être finalisé en décembre prochain.Concernant la station de dessalement d'eau de mer, d'une capacité de 100 000m3/jour, il a été relevé que l'eau produite est exploitée à la fois pour l'alimentation en eau potable et pour satisfaire les besoins des unités de la zone industrielle, ce qui a causé un déficit en besoins pour cette zone. Des responsables ont fait part au ministre de ce problème et ont souhaité que la station bénéficie d'un nouvel investissement pour pouvoir augmenter sa capacité de production.Au niveau de l'unité de transformation du plastic (CP2K), il a été constaté l'arrêt de la production en raison de l'absence de matière première qui ne sera disponible que dans une semaine, selon des responsables. Cette unité était approvisionnée en éthylène produit par une autre unité de la même zone industrielle, liquidée en 2013 par Sonatrach pour des raisons de rentabilité. En effet, Sonatrach a décidé de lancer un méga-complexe pétrochimique qui remplacera le complexe des matières plastiques de Skikda. Au niveau de l'Institut algérien du pétrole de Skikda où il s'est attardé pour connaître de près les conditions d'enseignement et les conditions d'études, le ministre a souligné l'importance de la ressource humaine dans le développement du secteur. Il s'est félicité de «l'engagement des jeunes générations» qui, à travers leurs performances, se montrent aptes à prendre la relève pour préserver et développer les acquis enregistrés.