Algérie

« Saïda » en voie de privatisation



Un avis d’appel d’offres a été lancé par le GBA (groupes boissons d’Algérie) en vu de la vente de l’unité EMIS « Saïda ».

L’annonce est parue dans divers quotidiens durant la dernière semaine du mois de juin 2006. Selon le directeur de l’unité des eaux minérales de Saïda, « trois entreprises ont effectué des visites et ont constaté de visu l’importance de l’unité qui s’étale sur 7 ha. Il s’agit de SIM, IFRI et de la SARL WAFA. » L’on apprend que l’EMIS emploie 180 travailleurs et que sa production journalière est de 90 000 bouteilles, avec une recette mensuelle de 20 millons de dinars. Saida se targue et s’enorgueillit de son eau, car elle a de grands contrats avec la présidence de l’Etat et l’hôpital Naâdja. Il est à rappeler qu’en août 2005, Sidi El Kebir était pressenti comme le futur acquéreur de l’unité, mais a dû désister au dernier moment. Les travailleurs de l’EMIS, soutenus par la section syndicale de l’UGTA, ont refusé, à l’époque, l’offre de Sidi El Kebir qui était de 45 milliards de centimes, ce qui représente pour eux un bradage de l’entreprise. L’unité de Saida est en proie à une hypothèque de 57 milliards de centimes, alors qu’elle n’a eu droit qu’à 6,5 milliards de centimes pour l’achat d’une souffleuse. Le reste de la somme a servi à l’équipement d’autres unités relevant du GBA. Le président du syndicat UGTA de l’EMIS, questionné à propos de la privatisation, nous dira : « Nous ne sommes pas contre la privatisation mais contre le bradage de l’unité, nous voulons que tout se passe dans la transparence et que les travailleurs soient informés. »





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