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SAIDA
Après les passations de consignes opérées avec son collègue M. Saïd Méziane, qui part en retraite avec un arrière-goût d'une mission inachevée par manque de temps, disait-il, M. Djelloul Boukarabila, seizième wali à Saïda, a entamé une série de rencontres avec ses directeurs exécutifs regroupés selon leurs secteurs respectifs, ainsi que différentes personnalités locales, politiques, syndicales ou autres pour mieux s'éclairer des problèmes de fond. M. Djelloul Boukarabila déclare d'emblée qu'il demeure un homme de terrain mais il sollicite l'appui de tous. Il est apparu dans sa conversation qu'il a déjà sillonné, en catimini, différents quartiers du chef-lieu, car ses diagnostics préliminaires nécessitent des études approfondies en vue de réajustements mûrement réfléchis pour rendre les nouvelles cités plus vivables, éloignées de leurs cachets spécifiques de dortoirs seulement… La lenteur des réalisations dans l'habitat a longuement retenu l'attention du wali qui projette d'améliorer la qualité du bâti dans les futurs projets, à l'instar d'autres wilayas. En matière d'urbanisme surtout, la périphérie semble désarticulée car elle n'arrive pas à retenir sa population qui converge journellement vers la vieille ville coloniale où demeurent concentrés les principaux équipements publics sans compter les commerces de proximité. Interrogé sur la démocratie participative, le nouveau wali appelle de tous ses v?ux les associations dynamiques, constamment présentes sur le terrain pour répondre aux besoins de la société, mais dédaigne ces responsables de groupuscules « inscrits sur papier » qui ne viennent se pavaner que lors des festivités sans oser justifier de l'utilisation pragmatique de leurs locaux et/ou des subventions largement allouées… Concernant certains projets structurants qui formaient la plaie urbanistique de la ville, le nouveau wali s'engage à suivre de près les réalisations des berges de l'oued Saïda ainsi que la grande trémie de l'oued El Ouekrif surplombée par un parking à étages, deux projets chers à son prédécesseur mais qui doivent jouir, ajoutera-t-il, de petits projets d'accompagnement (aires de jeu, de détente et loisirs, magasins…) Quant à la voie ferrée étroite qui éventre la ville du Nord au Sud, le nouveau directeur de l'exécutif envisage son déplacement extra-muros, vers la nouvelle gare ferroviaire à l'Ouest où aboutira la jonction avec la nouvelle autoroute menant vers Sidi Bel Abbès qui sera raccordée à son tour par une bretelle à celle des Hauts-Plateaux pour redonner au chef-lieu sa vocation géographique de porte du Sud. Concernant les clivages qui perdurent dans les APC depuis leur début de mandat dont celui mouvementé du chef-lieu, le wali déclare qu'il n'entre pas dans le conflit des élus et qu'ils doivent les résoudre par la démocratie que leur offre le code communal. Par ailleurs, les dissensions internes de l'équipe dirigeante du seul grand club sportif appellent cependant à une sage approche des vétérans pour sauver le MCS et éviter ainsi aux supporters de s'approprier le problème dans la rue. Encore qualifiée de région agropastorale, le Calpiref ne semble pas toujours renverser cette donne économique avec le dénouement des nombreux dossiers d'investissements industriels déposés depuis belle lurette malgré les disponibilités foncières à Aïn El-Hadjar sans compter la réutilisation judicieuse des infrastructures abandonnées dans la zone industrielle de Saïda dont le wali veille déjà à l'éviction de certains aventuriers spéculateurs.D'autre part, concernant la création d'entreprises agricoles ou d'élevage conformément aux circulaires interministérielles 108 et 402, il est à signaler que plus de deux mille dossiers demeurent en souffrance. A ce sujet, le nouveau wali pense déjà à un partenariat avantageux économiquement avec une grosse entreprise comme Sonatrach dont les moyens et surtout son management lui permettent d'investir dans ces immensités steppiques où, à titre d'exemple, dira-t-il, la culture de la luzerne (fauchée plus de quatre fois l'an) peut subvenir à l'élevage et créer ainsi des richesses et des emplois. Tout en invitant indirectement la population à garder un espoir prometteur, M. Djelloul Boukarabila s'engage à redynamiser cette wilaya déshéritée bien que disposant de véritables atouts.A la clôture de cette cordiale réception, M. Djelloul Boukarabila réitère, à travers la presse, son invitation militante à toutes les compétences jalouses à regarder vers l'avenir et ne plus s'apitoyer sur le passé, pour rendre à leur wilaya le bonheur que symbolise son nom évocateur, à plus d'un titre, à travers son histoire glorieuse.





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