Algérie - Revue de Presse


«Nous sommes pour des listes communes» Le premier responsable du RCD était, hier, l’invité de l’émission radiophonique «en toute franchise» de la chaîne III. Tout en se félicitant d’emblée, il considère son passage sur les ondes comme «un signe d’ouverture des médias publics pour l’opposition». «Ce n’est pas normal que l’opinion des Algériens soit façonnée par des médias étrangers, qu’ils soient occidentaux ou du Golfe», fait-il remarquer en insistant pour que les médias publics algériens «se réapproprient l’opinion nationale». Cela étant souligné, le Dr Saïd Sadi est revenu sur le fond, tout en nuançant son propos dénué de ses attaques frontales contre le président de la République. En parlant du troisième congrès, il dira qu’il a été l’occasion de réaffirmer le projet de société du parti. Sadi ne manquera pas de rendre aussi hommage aux militants du parti pour leur générosité, grâce à laquelle les frais du congrès ont pu être pris en charge. S’agissant de l’appel qu’il avait lancé lors du congrès pour une convergence des forces républicaines, il expliquera que c’est l’expression de la volonté des militants, laquelle, ajoute-t-il, s’est cristallisée pendant l’université d’été à Boumerdès confirmant la volonté de donner corps à ce compromis en disant que celui-ci doit se faire avec les forces politiques qui respectent la légalité. A ce sujet, il n’exclut pas de cette dynamique les partis islamistes, à condition que tout doit se discuter dans la transparence. Saïd Sadi insiste également sur la question de moralité en politique, un principe sur lequel son parti ne transigera pas, a-t-il averti. Pourquoi un compromis historique? Parce que, explique-t-il, aucune formation politique, quels que soient sa force et son ancrage, ne peut, à elle seule, régler les problèmes politiques du pays. Sadi a révélé, à ce propos, qu’il a eu déjà des rencontres avec quatre personnalités nationales dont il n’a pas révélé l’identité. A propos des législatives, il explique que son parti n’est pas contre des listes communes; mais avec les formations politiques qui partagent les mêmes valeurs républicaines que le RCD. S’agissant du changement de mode de scrutin pour les prochaines élections locales, il dira que ceci n’est pas une priorité pour lui. L’urgence, par contre, est que les partis puissent être vigilants pour assurer la transparence des prochaines législatives. Cela étant, Sadi est pour une dose de proportionnelle, car, estime-t-il, les élus locaux ont besoin de plus de pouvoir, d’autant que la tendance, selon lui, dans le monde est à la démocratie de proximité et non à la centralisation des pouvoirs dans la capitale. Concernant la situation en Kabylie, il considère qu’il y a une volonté d’apaisement de la part des autorités, se félicitant aussi du fait que les citoyens dans cette région ont fini par identifier «qui est qui et qui fait quoi». Enfin, à propos du procès Khalifa, il considère que sa tenue est une bonne chose en soit, regrettant au passage que «les choses soient plombées en amont». Allusion à l’arrêt de renvoi. Sadi plaide pour aller au fond des choses, tout en refusant d’accorder du crédit aux rumeurs impliquant telle ou telle personnalité politique.
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