Algérie - A la une

Saïd Abadou répond à Laurent Fabius 'Rembourser les pieds-noirs n'est pas à l'ordre du jour"



Encore une fois, le dossier des relations algéro-françaises a été au centre de la visite de travail effectuée avant-hier par le secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), M. Saïd Abadou. L'occasion cette fois-ci a été la ré-inhumation des restes de 27 chouhada à Tarmount, localité située à 27 km du chef-lieu de la wilaya de M'sila. En effet, le numéro un de l'ONM a saisi cette opportunité pour répondre au chef de la diplomatie française, Laurent Fabius. Saïd Abadou a qualifié les dernières déclarations du ministre français des Affaires étrangères d'illogiques, estimant que ce genre de propos ne s'inscrit pas dans le sens de la coopération bilatérale. Il affirmera que 'rembourser aux pieds-noirs n'est jamais à l'ordre du jour". 'Dites-moi depuis quand les colons avaient des terres et d'autres biens en Algérie." Et d'ajouter sur la même lancée : 'La France doit comprendre que l'Algérie est indépendante". Plus loin, le SG de l'ONM ne manquera pas de répondre par la même occasion à Mme Yamina Benguigui, ministre de la Francophonie, qui s'est permis de demander carrément à ce que la langue française soit classée comme deuxième langue en Algérie. À ce propos, M. Saïd Abadou n'y est pas allé avec le dos de la cuillère. 'Il faut clairement faire savoir que si l'Algérie aura à choisir une deuxième langue, elle choisira l'anglais." Selon lui, la langue française est limitée et, estime-t-il encore, elle ne véhicule plus le savoir, ni la technologie. 'Pour protéger le pays contre les convoitises étrangères, les Algériens doivent se serrer les coudes autour de leur direction politique qui 'uvre sans relâche à défendre les frontières nationales contre les retombées des tensions qui secouent des pays voisins", a-t-il encore préconisé. Enfin, M. Abadou a refusé de polémiquer sur les conflits qui opposent certains symboles de la Révolution algérienne. Il a juste dit que l'Algérie est encore blessée et que parler de ces sujets n'apporte rien aux nouvelles générations.
C B


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