Algérie

S’opposant à la liquidation de leur entreprise



Les travailleurs de l’ERRIM organisent un sit-in Comme annoncé dans l’une de nos précédentes éditions, l’ERRIM (Entreprise de réalisation et de réhabilitation), filiale de l’OPGI d’Oran, est en cours de liquidation, conformément à l’article 589 du code de commerce et selon la note d’information n°03/2007 signée de M. Boucena, liquidateur désigné à cette fin. Selon le document destiné aux personnels, une assemblée générale, tenue le 6 décembre de l’année écoulée, a décidé de procéder à la dissolution anticipée de l’Eurl ERRIM et sa mise en liquidation, à compter du 1er janvier 2007, conformément à l’article du code de commerce sus cité. Pour rassurer les travailleurs, le signataire de cette note d’information précise que l’ensemble de leurs droits seront préservés. Cependant, cette décision étant contestée par les salariés, ces derniers ont organisé, dans la matinée d’hier, un sit in face au siège de l’ERRIM, place Kléber à Sidi El-Houari. Approchés, certains d’entre eux ont manifesté leur opposition à la décision de dissolution et exigé la préservation de leurs emplois. Parmi ces derniers, Bouzghaou Abdelkader, un chef d’équipe plomberie, déclare « Je totalise 22 années d’ancienneté et ne vois pas pour quelle raison certains poussent à la liquidation de notre entreprise. A ceux qui prétendent qu’il n’y a plus de travail, je rappelle qu’il y a de nombreux chantiers qui n’ont pas encore été terminés, à l’exemple de ceux de la Cité Jean la Fontaine pour la maçonnerie, de l’USTO et AADL, d’Aïn El-Turk, Bousfer et USTO 1500. D’autre part, pour les seuls travaux d’étanchéité, il y a au moins 6 chantiers en cours. Nous sommes là pour manifester notre rejet de la décision de liquidation que nous estimons non justifiée et inopportune». Egalement sollicités, des représentants de la section syndicale se sont déclarés fermement opposés à la liquidation de leur entreprise et imputent la responsabilité de la pénible situation qu’elle traverse à sa mauvaise gestion. Le mandat de la section syndicale ayant expiré, nous a-t-on expliqué, les travailleurs réclament, en sus de la préservation de leurs postes de travail, l’envoi par le ministère d’une commission d’enquête neutre, habilitée à vérifier la gestion de l’ERRIM. Selon diverses sources, depuis quelque temps, la DG de l’OPGI aurait avancé 5 milliards de centimes à l’ERRIM pour l’aider à approvisionner ses chantiers. Au lieu de cela, assure l’ex-SG de la section syndicale sortante, l’ancien directeur de l’ERRIM a préféré combler les découverts bancaires et verser une partie de cet argent à la CASORAN. Ce même salarié assure que si jamais l’administration leur présentait un plan de charge cohérent, les salariés seraient en mesure de sauver leur entreprise et faire avancer les chantiers. En attendant, les 78 travailleurs permanents et les 158 contractuels maintiennent la pression pour faire revenir l’Administration sur sa décision de liquidation. Le DG de l’OPGI et M. Boucena N. le liquidateur désigné que nous avons essayé de rencontrer étant retenus ailleurs pour des raisons de service, il ne nous a pas été possible d’obtenir leur version des faits.
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