Rupture ou mauvaise distribution '

Selon des sources au ministère de la Santé et à l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), la non-disponibilité de ces vaccins s'expliquerait par "une mauvaise distribution en cette période des congés", laquelle perturberait l'approvisionnement des hôpitaux.Plusieurs types de vaccins indispensables pour la santé des enfants, notamment les nouveau-nés et les nourrissons, sont déclarés, depuis quelque temps, non disponibles dans plusieurs structures de santé, publiques et privées.C'est ce que nous avons appris de certains parents confrontés à ce problème et ayant été contraints donc à récupérer leurs nouveau-nés dans certains hôpitaux de la capitale sans que ces derniers reçoivent les vaccins nécessaires, y compris le très recommandé BCG, vaccin contre la tuberculose. "Franchement, j'étais stupéfait de découvrir que mon bébé, né le 16 août au service maternité de l'hôpital de Béni-Messous, n'avait pas encore reçu les vaccins nécessaires lorsque je me suis présenté, le lendemain, pour le faire sortir, avec sa maman, de l'hôpital. Les responsables de cette structure publique m'avaient tout simplement expliqué que les vaccins n'étaient pas disponibles et que le personnel du service en charge de ces vaccins était, en outre, parti en congé", nous raconte, dépité, un jeune père obligé de recourir à la débrouille et à ses connaissances pour faire vacciner son enfant, du moins à l'indispensable BCG qu'il avait fini par se procurer, bizarrement, au sein du même hôpital où sa femme avait accouché ! Pour le reste des vaccins non moins importants pour la santé de l'enfant, ce père attend toujours, après avoir fait vainement le tour de plusieurs structures de santé privées et publiques de la capitale. Ce père n'est pas le seul à vivre ce calvaire. Ils sont, en effet, des centaines d'autres parents contraints de recourir à la débrouille, face à cette "rupture" qui s'expliquerait, selon des sources au ministère de la Santé et à l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) par "une mauvaise distribution en cette période des congés", laquelle perturberait l'approvisionnement des hôpitaux en vaccins. "Tous les vaccins sont disponibles et il n'y a donc pas de pénurie. Les manques signalés par-ci par-là seraient dus à la perturbation de la distribution en cette période des congés", rassure le secrétariat de la direction de l'IPA dont le premier responsable, en l'occurrence le Pr Kamel Kezzal, lui-même est en congé.Les mêmes explications nous ont été fournies par les services du ministère de la Santé où plusieurs responsables, également en congé, étaient injoignables.Doit-on pour autant demander aux parents d'attendre le retour des congés pour faire vacciner leurs enfants ' Les structures hospitalières se doivent d'assurer le service minimum, pour ne pas dire un service continu, notamment s'agissant de la vaccination de nouveau-nés, êtres fragiles dont le système immunitaire est en formation et qui doivent, impérativement, être vaccinés contre les maladies.En tout cas, l'explication fournie, à savoir le manque d'approvisionnement en raison des congés, est, pour le moins, irrecevable. Farid Abdeladim