Algérie - A la une


Rouler en Renault
Sous les applaudissements des privilégiés conviés à l'événement, la première voiture algérienne française vient de sortir de la nouvelle usine de Oued Tlélat. C'est une sérieuse avancée depuis l'abandon de la fameuse R4 des années 1970, montée en Algérie, et le signe d'un réchauffement mécanique entre les deux anciens ennemis.De plus, en ces temps de déraillement de trains, de crashs d'avions et marches illégales de la police, c'est une bonne nouvelle, d'autant que El Hamel, patron de la DGSN, était présent à la fête. Les mauvaises langues ont d'ailleurs immédiatement noté que pendant que l'armée montait ses véhicules avec les Allemands de Mercedes, la police représentée par son patron, choisit les Français de Renault.Non, c'est une blague, il n'y a pas de guerre entre les deux, mais pourquoi El Hamel est-il allé à l'inauguration d'une voiture ' En tant qu'acheteur ' Pour éviter des manifestations de nationalistes contre l'industrie française ou pour l'honneur de monter le premier barrage routier contre la première voiture algérienne ' Bref, ce que l'on sait est que la Renault sera conduite à 51% par un chauffeur algérien, c'est-à-dire une main et demi et trois quarts de pied, et à 49% par un chauffeur français, soit une demi-main et un genou, en espérant que cette forme de conduite collective, plus ou moins dangereuse, ne causera pas d'accident, là où il y a déjà 5000 morts par an sur les routes, toutes marques confondues.Dans ce partage des tâches, on laissera probablement le klaxon à l'Algérien, qui aime bien manifester sa présence de façon sonore, et le clignotant au Français, les conducteurs algériens n'ayant pas encore bien compris l'utilité de ce gadget. Bref encore, la voiture sera française, construite par des Algériens, révisée par des Français et conduite par des Algériens avec du carburant algérien. Il faudra attendre quelques années pour savoir qui a roulé l'autre.




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