Algérie - Revue de Presse

RND-FLN Clash à l'APC de Tiaret



Deuxième force politique au sein de l'APC de Tiaret, les élus du FLN ont déjà décidé de se retirer de la nouvelle assemblée communale pour bruyamment contester «l'hégémonie» du parti concurrent (Ndlr: le RND) dans la gestion des affaires de la commune. Pour la première plénière de l'assemblée populaire communale de la ville de Tiaret, depuis les élections du 29 novembre dernier, la réunion tenue, hier dimanche, au siège de l'hôtel de ville a tourné court après le retrait des élus du parti du Front de Libération nationale. En effet, réunis en session plénière, la première du genre depuis les élections locales du 29 novembre dernier, les élus du FLN ont bruyamment quitté la salle, provoquant un tohu-bohu tel que des badauds se sont spontanément agglutinés devant le siège de la commune. Les raisons «officielles» du retrait des 09 élus du FLN sont, selon le premier de la liste de ce même parti, M. Abdelhadi Mohamed, la «décision prise par le maire, M. Bekki Omar de composer l'exécutif (RND) par les seuls membres de sa formation et de n'avoir attribué la présidence d'aucune commission à un élu du FLN». L'autre raison de l'ire des élus du parti de Abdelaziz Belkhadem est que le P/APC Rndiste ait daigné intégrer un membre du parti du FNA (avec 2 élus contre et 9 pour le FLN), au sein de l'exécutif communal et ce, dans une «tentative, on ne peut plus claire, de marginaliser les représentants du FLN et les court-circuiter dans la gestion des affaires de la commune», devait déclarer à la presse le tête de liste de l'ex-parti unique. Le maire de Tiaret, M. Bekki Omar devait, de son côté, déclarer que la composition de l'exécutif communal a été effectuée en fonction des nouvelles dispositions consensuellement adoptées par les chefs des 3 partis composant l'alliance présidentielle et selon lesquelles c'est le parti ayant obtenu le plus de sièges qui compose l'exécutif communal dans un souci «d'assurer une meilleure cohésion de l'assemblée et éviter, du coup, les blocages à l'origine de beaucoup de dégâts dans les rangs des assemblées sortantes». Et avec 10 sièges pour le RND contre 9 pour le FLN, «c'est donc logiquement que le parti d'Ahmed Ouyahia ait pris le pouvoir à Tiaret», ce que rejettent d'un revers de la main les élus du parti du Front de Libération nationale qui comptent bien agir en une sorte de «tiers bloquant», selon l'analyse de nombreux observateurs de la chose politique locale. Pour rappel, le parti du FLN avait introduit un recours contre le wali de Tiaret pour contester le comptage des voix dans 6 bureaux parmi les 408 ouverts dans la commune de Tiaret, le jour du scrutin. Le contentieux, porté devant le conseil d'Etat, s'était dénoué en faveur de l'administration qui a aussitôt intronisé M. Bekki Omar en qualité de premier magistrat de l'antique Tihert. Chez le citoyen de la rue l'heure est à l'inquiétude, celle de voir la plus importante commune de la wilaya paralysée par des conflits de personnes et des querelles de chapelle, «au moment où la ville a grandement besoin de la conjugaison des efforts de tous pour un développement digne des moyens gigantesques mis à la disposition des responsables et élus par les pouvoirs publics», commente, blasé, un ancien président d'une association de jeunes.
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