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Risques majeurs pour les enfants



Risques majeurs pour les enfants
Des scènes affligeantes d'enfants agressés par des adultes et autres exploités dans la vente des psychotropes sont monnaie courante parmi les écoliers en vacances ou en rupture avec l'école.Des enfants de moins de dix ans qui ne rentrent qu'au petit matin et d'autres qui s'adonnent à des petits métiers hasardeux sans accompagnateurs ne sont pas pour plaider en faveur d'une prise en charge parentale à Souk-Ahras. Des scènes affligeantes d'enfants agressés par des adultes et autres exploités dans la vente des psychotropes sont monnaie courante parmi les écoliers en vacances et autres adolescents en rupture avec l'école.Karim Barour, président de l'association Echo-Jeunes vient d'émettre un énième appel, par le biais des réseaux sociaux et les structures de la jeunesse, aux parents de ces centaines d'innocents qui courent des risques majeurs. «Nous avons constaté comme tous les habitants de Souk-Ahras ce phénomène qui a déjà atteint des proportions inquiétantes.Ces enfants abandonnés par leurs familles commencent, dans un premier pas, par côtoyer des enfants de leur âge pour former ensuite des groupes. Leurs aînés peuvent être de connivence avec des adultes malveillants pour en faire des auteurs de larcins et de voleurs par effraction, sinon pire», a-t-il déclaré.Mardi dernier, à un moment de grande affluence, un enfant âgé à peine de douze ans, use d'un cran d'arrêt pour balafrer un homme d'environ une trentaine d'années. Une fois le forfait accompli, il lance : «X te passe le bonjour », devant des passants restés perplexes face au sang froid de l'auteur de l'agresseur.Un règlement de comptes entre bandes rivales locales où l'humiliation est souvent transmise à travers de tels actes commis par des enfants. Mercredi, un autre enfant consomme des produits pharmaceutiques aux effets euphorisants et se lance quelques minutes après en ballade en tenue d'Adam. Jeudi, à la cité Berrel Salah, un autre enfant a été sauvé, in extremis, d'un kidnapping.Si la démission parentale est incontestablement classée en pôle position, force est de constater que le manque des moyens de loisirs et de distraction pour ces « faunes » d'enfants épris de défoulement est flagrant à Souk-Ahras. Les budgets colossaux injectés dans le secteur de la jeunesse et des sports n'ont jamais réussi à produire les effets escomptés.A titre illustratif : Le projet des piscines lancé dans les années 2004/ 2005/2006, pour une enveloppe de plus de 40.000.000 DA, a mené droit vers un scandale financier traité depuis l'année 2007. L'argent détourné n'aura servi qu'à «l'achat des verdicts». Point de piscine, point de baigneurs.Baignades dans les oueds et? les jets d'eauAu rond-point de l'échangeur de la cité Ibn Rochd, l'unique jet d'eau qui fonctionne est quotidiennement assailli par des enfants qui débarquent des quatre coins de la ville pour une baignade de plusieurs heures. Malgré les risques de la circulation routière, l'endroit est moins périlleux pour ces êtres vulnérables que les oueds et autres étangs qui échappent aux regards des adultes.Les affluents de la rivière Medjerda ne désemplissent jamais par ces temps de canicule et les enfants y sont majoritaires. Certains parmi eux sont venus à l'insu de leurs parents. «Je ne veux pas que mes amis du quartier metraitent de peureux», nous dit Sofiane, un gamin de neuf ans. Ses amis plongent d'un arbre d'une hauteur de plus de trois mètres, a-t-on constaté de visu.





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