Algérie - Revue de Presse

Risques industriels majeurs



60 établissements et installations recensés Au total, du moins pour le moment, il a été recensé 60 établissements et installations à risques majeurs. Localisées essentiellement le long des régions côtières algériennes, ces unités industrielles présentent des risques d?explosion à hauteur de 43%, alors que les incendies et les fuites toxiques représentent respectivement 41 et 16%. Il n?en demeure pas mois que d?autres risques peuvent exister puisque, selon Cherif Rahmani, ministre de l?Aménagement du territoire et de l?Environnement, « les pathologies ne sont pas totalement cernées et nulle installation n?est à l?abri ». Il va sans dire que ces chiffres, donnés hier par Cherif Rahmani en marge du forum sur « Les risques technologiques industriels », organisé à Alger, nous renseignent, sur l?état de vulnérabilité de nos unités industrielles. Des unités qui font encourir des dangers permanents aux populations d?autant qu?il est établi que 50% de celles-ci (unités) - sur un total de 2876 unités - sont localisées dans les zones côtières du pays et que 74% du tissu industriel sont situés sur seulement 1,5% du territoire. Soit sur un territoire à forte densité de populations, notamment les grades villes (Alger, Oran, Tlemcen, Annaba, Béjaïa). Intervenant à l?ouverture de ce forum, placé sous le signe du partenariat, Cherif Rahmani a signalé les risques industriels qui, même « si la probabilité de se produire est faible, ont cependant un impact très fort ». Le mot est lâché : « Nous sommes dans une société de risques », estime M. Rahmani. Partant de ce constat et soulignant « l?amnésie individuelle et collective », le ministre a insisté sur le rôle que doivent jouer les autorités locales et les responsables des entreprises qui sont appelés à établir des plans d?intervention interne (PII) à la faveur de la loi n°04-20 de décembre 2004 relative à la prévention des risques majeurs et la gestion des catastrophes dans le cadre du développement durable. Cette loi impose, en effet, à l?exploitant la mise en ?uvre d?un système de maîtrise de gestion des risques et d?une organisation proportionnée aux risques inhérents aux installations industrielles. Elle a pour objet également de définir clairement les responsabilités de chacun des acteurs impliqués dans le domaine de la prévention et de la gestion des risques (industriels, collectivités locales). Lesquels doivent veiller à la surveillance des installations à risques majeurs et à mettre en ?uvre des outils de planification et de gestion environnementales, tels les études d?impact, les audits environnementaux, l?étude des dangers (ED), les PII, le plan particulier d?intervention (PPI) et le plan général de prévention des risques industriels et énergétiques (PGPRI). Les autorités de wilaya, selon Cherif Rahmani, doivent veiller à ce que les objectifs de prévention d?accidents industriels et la limitation des conséquences de tels accidents soient pris en charge dans leur politique d?affectation ou d?utilisation des sols ou dans d?autres politiques pertinentes. Dans le cas contraire, souligne le ministre, le MATE a les prérogatives d?ester en justice tout responsable, même le wali, pris comme responsable d?un accident ayant entraîné la détérioration de la santé des populations et de l?environnement. Dorénavant, toutes les installations à risques majeurs nécessitent une autorisation d?exploitation du MATE et l?autorisation d?exploitation n?est délivrée qu?après enquête publique relative aux incidences éventuelles des installations sur la commodité du voisinage. Convention avec le PNUD Le MATE a procédé, hier, à la signature d?une convention de partenariat avec le PNUD en vue du renforcement des capacités nationales d?analyse des facteurs de vulnérabilité liés aux risques et catastrophes naturelles en Algérie. Selon le ministre, ce projet, cofinancé avec le PNUD dont le montant global est de 1 million d?euros, permettra de déterminer les zones de vulnérabilité à travers le pays. Par ailleurs, 7 autres conventions ont été signées. Une convention entre le Club des risques majeurs et la mairie de Marseille et six autres entre la direction de l?environnement et les SGP Industrie ciment, chimie pharmacie, produits rouges et céramiques, céréales, électrodomestiques et la SGP Câblerie et équipements électriques. Ces SGP s?engagent à appliquer le plan interne d?intervention (PII).



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