Algérie - Météo, Climatologie et phénomènes naturels

Risques de catastrophes naturelles: Les Algériens boudent l’assurance




A peine 520.000 contrats. C’est le nombre dérisoire de couvertures d’assurances contractées par les assurables en 2012 pour se prémunir contre les risques de catastrophes naturelles (Cat-Nat), dont surtout les séismes et les inondations, qui constituent des aléas naturels très fréquents en Algérie.

Le chiffre ainsi avancé hier, lors d’une émission à la Radio nationale, par le président de l’Union des assureurs et réassureurs (UAR), Amara Latrous, met en évidence l’absence presque totale d’adhésion des citoyens au dispositif obligatoire d’assurance contre les risques de calamités naturelles.

De fait, l’assurance Cat-Nat, convient-il de rappeler, est, de par la loi, obligatoire en Algérie depuis fin 2003. Or, selon le président de l’UAR, malgré une progression de l’ordre de 11% par rapport à 2011, l’assurance contre les catastrophes naturelles n’a engrangé que quelque 1,5 milliard de dinars de chiffre d’affaires à la fin de l’exercice écoulé.

Et quand on sait l’étendue du parc immobilier national et la forte exposition des diverses régions du pays aux risques de calamités naturelles, l’on ne peut que s’interroger sur l’absence de mécanismes efficients pour le contrôle et le suivi du dispositif Cat-Nat.

La loi de 2003, qui a instauré l’obligation de souscrire ce type d’assurance pour tout propriétaire d’un bien immobilier en Algérie, «n’a pas prévu de mesures cœrcitives» pour garantir sa stricte application, a déploré Amara Latrous.

Pourtant, a-t-il rappelé, le même texte oblige les notaires à exiger une assurance Cat-Nat pour toute transaction immobilière, qu’il s’agisse d’une opération de vente ou d’un bail de location.

La même loi précise également qu’en cas de survenance d’une catastrophe naturelle, les biens non assurés contre ce type de risque auprès des compagnies d’assurances seront systématiquement exclus de toute indemnisation.

Très peu de contrats

En dépit de cette disposition légale, les compagnies d’assurances n’enregistrent que de menus portefeuilles de contrats Cat-Nat, près d’une décennie après la mise en vigueur de ce dispositif.

Le tarif de cette assurance, a précisé le président de l’Union des assureurs, est pourtant tout à fait abordable et varie entre 1.500 DA et plus, en fonction de la superficie du bien assuré et du degré d’exposition de la zone où il est implanté aux risques de catastrophes naturelles.

Pour remédier à la faible adhésion des assurables à l’assurance Cat-Nat, l’Union des assureurs, a affirmé Amara Latrous, a déjà soumis à la tutelle des finances des propositions de mesures à prendre, dont entre autres la possibilité d’intégrer ces contrats obligatoires dans les factures d’eau ou d’électricité. 


Akli Rezouali


Deja si ce n'est pas obligatoire moi le premier je ne ferai pas d'assurance pour ma voiture, tant on est arnakés pas les assureurs. Alors pour les maisons !!! ils veulent se faire du pognon, ils voteront une loi surement pour nous obliger tous a le faire.
Khlifa - Taxieur - Annaba, Algérie

08/05/2013 - 94295

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