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Risques d'intoxication alimentaire



Risques d'intoxication alimentaire
Même s'il y a une baisse sensible des cas d'intoxication alimentaire, le problème demeure posé. Selon les statistiques officielles, leur nombre avoisine les 5500 cas par an à l'échelle nationale.Pour Mostefa Khiati, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), qui s'est exprimé à plusieurs occasions à ce sujet, ce chiffre est peu révélateur de l'ampleur du phénomène. Certains cas d'intoxication alimentaire entraînent des admissions à l'hôpital.En été, plusieurs sont signalés et les représentants de la direction du commerce des différentes wilayas les imputent notamment à «une mauvaise conservation des viandes rouges et blanches» et au «manque d'hygiène». Un autre facteur s'ajoute à cette liste : la consommation de beignets, barbes à papa, café, thé et casse-croûte frites-omelette sur les plages. Ces denrées finissent par devenir impropres à la consommation de par leur longue exposition au soleil, la présence de grains de sable et autres saletés qui s'accumulent au fil du jour, et présentent un danger réel pour la santé du consommateur.D'autres marchands ambulants tentent de vendre du maïs soufflé conditionné en sachets et des chips sans se soucier de la date de péremption. En effets, la période estivale coïncide avec les jobs d'été qui intéressent des milliers de jeunes. La plage est leur premier terrain de chasse. Depuis la deuxième semaine de juillet, les vacanciers ont pris d'assaut le littoral. Au programme : baignade et farniente. Mais quand il s'agit de se restaurer, certains achètent des aliments chez ces marchands ambulants clandestins, qui zigzaguent entre parasols et serviettes, ce qui constitue un gros risque pour leur santé. Ils sont dans l'illégalité la plus totale. Les règles de base de conservation et d'hygiène ne sont pas respectées, les invendus étant remis souvent dans les cartons pour être écoulés le lendemain.Leurs cris se confondent avec le clapotis des vagues. «Je ne fais pas ce métier pour embêter les gens. Je rêve de travailler, comme tout le monde, mais je ne trouve rien», déclare l'un de ces marchands à la sauvette.Dans le même contexte, les médecins nutritionnistes mettent en garde contre le danger de consommer l'eau minérale exposée au soleil et à des températures élevées. Le transport et la vente de l'eau en bouteille, sous le soleil, pourraient nuire à la santé, ont-ils averti. Il faut dire que la soif pousse les gens à recourir à ces boissons souvent sans modération. Une évolution expliquée également, par les connaisseurs du secteur, par le changement des habitudes de consommation des Algériens durant cette dernière décennie. Il y aurait près de 50 producteurs d'eau en Algérie (40% d'eau minérale et 60% d'eau de source). Depuis dix ans, le marché des eaux en bouteille connaît une croissance à deux chiffres.Un autre marché retrouve des couleurs : les crèmes glacées. Il existe une cinquantaine de petits producteurs. Le ministère du Commerce lance régulièrement, particulièrement à la veille de la saison estivale, des campagnes axées essentiellement sur le respect des conditions de conservation, notamment la chaîne de froid, la lutte contre l'exposition et la vente des denrées alimentaires sur la voie publique et le respect des conditions d'hygiène.Il est accompagné par les services extérieurs des différents départements ministériels (Santé, Agriculture et Affaires religieuses), les institutions et organismes (services de sécurité et Protection civile), les représentants des autorités locales, les Scouts musulmans algériens, les associations de protection des consommateurs, les associations patronales et des organes de presse.Durant le premier semestre 2016, il a été procédé à la saisie de 28 311 litres de diverses boissons et eaux minérales, lait et yaourt ainsi que 26 728 tonnes de produits alimentaires sensibles (?ufs, viandes, pain, produits laitiers, pâtisseries, épices, semoule).



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