Risque d?effondrement au quartier Les Cerisiers à Miliana (Aïn Defla)
Au quartier Les Cerisiers, un site situé sur les hauteurs de Miliana, plusieurs familles vivent dans la peur de voir s?effondrer sur leur tête le toit de leur maison. Pour rappel, ces familles qui ont bénéficié de logements sociaux sur ce site, certaines depuis l?année dernière seulement, voient de jour en jour leur maison se dégrader, particulièrement depuis les dernières intempéries ayant affecté le nord du pays. Mais, diront certains locataires, les anomalies étaient déjà visibles à la réception. Signalons que trois familles au niveau du bloc A ont été évacuées en urgence après les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région le mois dernier. Le drame a été évité de justesse car les dégâts occasionnés sont énormes. Au niveau de l?appartement 31, la famille Nadjem nous fait visiter la maison. La maîtresse de maison dira ne pas dormir la nuit car elle craint pour sa famille d?autant que de nouvelles fissures apparaissent chaque jour et les craquements s?amplifient. Au n°30, chez la famille Ibaghrache, la porte refuse de s?ouvrir car le dallage a été déstabilisé, pourtant le propriétaire a mis le paquet, affirmera-t-il, pour réaménager l?appartement. Cependant, de longues et profondes fissures apparaissent à plusieurs endroits et le mur du couloir tout en faïence est sur le point de se détacher. Même situation chez Y. Kolei, lequel a peur d?emménager dans ces conditions d?autant que les dallages intérieurs déstabilisés font perdre l?équilibre. Sur place, une équipe d?un laboratoire privé s?occupe, dira l?un des agents, à faire des études de sol en concertation avec le CTC Chlef dans un décor chaotique car à l?extérieur le déversement des eaux du mont Zaccar ont causé beaucoup de dégâts aux dallages extérieurs. Mais pas seulement les eaux, feront remarquer les habitants. L?un d?eux nous montre un échantillon des matériaux de construction utilisés : « Voyez, ce n?est que du sable, lequel s?effrite au contact de l?eau. » Certains se plaindront de la cherté des loyers fixés à 2000 DA. Tous aspirent à un recasement ailleurs ou sur le même site, et ceux ayant bénéficié d?un F1 espèrent obtenir un logement décent car, disent-ils, le temps des F1 est révolu ! Pour l?heure, l?attente dure et la situation empire, ajouteront nos interlocuteurs. L?autre revendication des habitants de ce site situé au pied des montagnes du Zaccar est l?accélération des travaux sur la route menant au chemin de wilaya n°12 sur plus de 100 m.
Posté Le : 11/04/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Aziza L.
Source : www.elwatan.com