Une dizaine d’habitations érigées sur une butte surplombant la zone industrielle, menace de s’écrouler suite à un affaissement de terrain.
En dépit de tous les risques signalés par la presse depuis une douzaine d’années et les multiples rapports établis par les services de la direction de l’urbanisme de la wilaya de Constantine, les autorités locales sont restées insensibles aux doléances des habitants de la cité des 116 Logements évolutifs à Didouche Mourad.
Une dizaine d’habitations de cette cité érigée sur une butte surplombant la zone industrielle Aïssa Benhmida, menace de s’écrouler à tout moment suite à un affaissement de terrain provoqué par des travaux de terrassement entrepris en 2001 par la briqueterie Safcer, située en contrebas.
Selon le président de l’association de quartier El Moustaqbel, une expertise effectuée il y a quelques années avait permis de révéler des fissures sur 10 logements numérotés de 58 à 67.
Ces fissures, visibles notamment de l’intérieur des bâtisses, font craindre le pire aux dizaines de citoyens qui les occupent.
Deux d’entre-elles ont été d’ailleurs évacuées par leurs occupants en 2007 suite à l’effondrement des murs porteurs sous le double effet de l’affaissement que connaît une partie de la cité, et des intempéries.
«Nous vivons en sursis. Nous n’avons eu de cesse depuis plus d’une décennie d’alerter l’opinion publique sur le danger omniprésent qui plane sur nous. En cas de fortes pluies nos maisons risquent de s’écrouler comme un château de cartes d’autant qu’aucune mesure préventive n’a été envisagée. Le maire et le wali sont pourtant au courant de notre situation mais les engagements qu’ils nous ont tenus pour un transfert vers un autre site n’ont toujours pas été respectés», déplore le président de l’association de quartier.
Ce dernier évoque également la rupture de la conduite principale du réseau d’assainissement de la cité.
«Les eaux usées se déversent désormais à ciel ouvert, ce qui laisse planer un risque permanent de cross-connexion», ajoute-il.
A noter que l’entreprise Safcer a entamé la construction d’un mur de soutènement en 2006 pour tenter de juguler le phénomène de glissement de terrain mais les travaux ont été interrompus avant leur achèvement.
F. Raoui
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Posté Le : 04/11/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: El Watan ; texte: F. Raoui
Source : El Watan.com du dimanche 4 novembre 2012