Algérie

Rififi à l'ADE



Rififi à l'ADE
L'unité de l'Algérienne des eaux de la wilaya de Khenchela a été le théâtre d'altercation mettant aux prises le directeur de l'unité d'une part, les membres des syndicalistes et les travailleurs de l'autre.Ces derniers ont investi le bureau du directeur avant que les forces de police n'interviennent pour rétablir l'ordre, a-t-on appris auprès des employés de l'ADE. Hier, les travailleurs de l'unité ont observé un mouvement de protestation au niveau du siège de l'unité, réclamant le départ du premier responsable. Ces derniers ont indiqué à la presse que l'unité de l'Algérienne des eaux de Khenchela est dirigée depuis 3 ans par le chef de service commerciale après que le directeur fut limogé par M. Abdelmalek Sellal à l'époque, Ministre des ressources en eau. Une grève générale a secoué l'entreprise depuis plusieurs jours et il a fallu l'intervention de M. Abdelmalek Sellal pour remettre de l'ordre, (Voir notre édition N° 4069 du Mercredi 6 juillet 2011). A cette même l'époque, M. Sellal a rencontré les travailleurs avant de donner des instructions fermes au premier responsable de la zone de Batna, afin de procéder à l'installation d'un nouveau directeur à la tête de cette unité mais en vain. «Les directives de M. Sellal sont tombées à l'eau, quelques heures seulement après avoir quitté le siège de l'entreprise », a ironisé un travailleur. Les membres des syndicats ont fait savoir à la presse que depuis cette date, c'est toujours le même chef de service qui a été maintenu à ce poste à ce jour et ce malgré les dizaines de mouvements de protestation et des grèves des travailleurs, réclamant son départ. Des graves accusations ont été portées à l'encontre du directeur de l'unité par les membres des sections des syndicats avec qui nous nous sommes entretenus. « Est-ce que vous trouvez normal qu'une personne qui a été impliqué dans une affaire de détournement de fond se voit «Blanchi » avant qu'il ne soit «Parachuté» à la tête de l'entreprise'» nous avons donné ici, les déclarations des cadres syndicaux. Un autre membre prend la parole en indiquant que les engins et le matériel de l'entreprise travaillent pour le compte d'un entrepreneur (Sans donne de nom) en complicité avec le premier responsable de l'unité. Un autre syndicaliste est allé encore plus loin en indiquant que le directeur de l'unité, est lui-même propriétaire d'une entreprise privée et qu'il est en mesure de nous donner le N° de son registre de commerce. « Ecoutez, les gens se sont enrichis sur le dos des malheureux travailleurs et aux dépens de l'entreprise», a crié un travailleur. En réponse à une question d'un correspondant de presse sur le pourquoi de n'avoir pas intenté d'une action en justice, un syndicaliste a répondu, je cite : «Nous n'avons pas peur d'être mis à la porte mais d'être mis en prison». La réponse du syndicaliste a été suivie d'un éclat de rire des présents, ajoutant qu'ils ont peur de ceux qui ont les « Bras longs». Nos interlocuteurs n'ont pas manqué d'ajouter que dans tels cas, seuls les «Pauvres» paieront alors que les autres ne seront jamais inquiétés. A ce sujet, un membre du syndicat nous a fait rappeler qu'un malheureux gardien de parc a été condamné à payer le prix d'un camion volé alors que le véhicule était assuré. « Aucun responsable de ceux qui étaient à l'origine des véhicules et du matériels informatiques qui se sont «Volatilisés» et qui demeurent introuvables jusqu'à ce jour», a-t-il conclu. En somme, les membres du syndicat réclament une commission d'enquête Ministérielle «Neutre» afin qu'elle puisse mettre à nue selon eux, les actions de dilapidations de dernier publics, les actes dépassements et d'exclusions dont ont fait l'objet les travailleurs. « Nous insistons sur une commission «Neutre» car nous connaissons à l'avance, les résultats de l'enquête, de ceux qui viennent, pour être pris en charge par l'entreprise dans des endroits de luxe» ont conclu nos interlocuteurs. En l'absence du directeur de la Zone de Batna, c'est un cadre dirigeant qui a bien voulu répondre à nos questions : «Effectivement, un incident a éclaté entre le directeur de l'unité et les membres du syndicat. Ces derniers ont exposé des revendications sociaux-professionnels et qui seraient selon lui en étude». Notre interlocuteur a ajouté que le directeur de l'unité a déposé plainte au niveau de la sureté de wilaya de Khenchela. La direction générale de l'ADE à Alger, demeure toujours injoignable. Au moment où nous mettons sous presse, les travailleurs de l'unité de khenchela demeurent toujours rassemblés au niveau du siège de la direction et continuent leur mouvement de protestation, réclamant le départ du directeur de l'unité.





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