Algérie

Révision de la Constitution



Le projet fin prêt, selon Touati Le projet de la révision de la Constitution est prêt depuis 2004, a indiqué hier le président du Front national algérien (FNA). Moussa Touati, qui s?exprimait lors d?une conférence de presse, intervenue au lendemain de la session du conseil national de son parti, tenue les 15 et 16 décembre, s?est contenté de faire cette révélation, mais n?a soufflé mot sur le contenu de ce projet. Il dit également ignorer la date de la tenue du référendum relatif à cette question. « Je ne connais pas l?agenda du président de la République, qui est le seul habilité à présenter ce projet », a-t-il dit. Ce qui est certain pour M. Touati, c?est que la Constitution actuelle n?est de nature ni présidentielle ni parlementaire. D?où la nécessité de sa révision car elle ne travaille pas les intérêts du peuple, estimera t-il. M. Touati se dit plutôt favorable à un régime parlementaire, car, à ses yeux, « ce régime permettra plus au peuple de s?exprimer ». Dans un communiqué lu à la presse, le conférencier lâchera crûment : « Ce qui nous préoccupe actuellement, c?est l?application de la Constitution et des lois de la République comme cela se fait dans les pays développés, qui se conforment et respectent leurs Constitutions dans toutes les conjonctures. » Avant d?exprimer cette « préoccupation », le président du FNA a considéré que « l?apparition du président de la République à l?ENTV pour informer le peuple algérien sur son état de santé est un acte civilisationnel et un comportement qui lie un élu à ses électeurs. Cela à un moment où beaucoup de rumeurs et de spéculations étaient colportées çà et là ». Tout en souhaitant bonne guérison au chef de l?Etat, Touati a souhaité que Bouteflika revienne très vite à ses fonctions pour compléter le programme des réformes des structures de l?Etat et réaliser ses promesses socioéconomiques. Le président du FNA a, par ailleurs, dénoncé le silence des instances élues du peuple par rapport à la loi française du 23 février 2005. Ceci, au moment où, ajoutera-t-il, la société civile, par le biais des associations et organisations, a longuement dénoncé cette loi. « Nous n?accepterons pas d?avoir des relations avec une race qui nous sous-estime, et nous n?accepterons pas non plus la signature d?un accord, baptisé traité d?amitié et de bon voisinage, tant que la loi française du 23 février glorifiant la colonisation n?ait pas été abrogée et que la puissance coloniale n?ait pas présenté des excuses officielles à l?Etat algérien », a-t-il averti à ce propos. Comment interpréter par ailleurs, dira M. Touati, le fait que ce soit un chanteur algérien, en la personne de cheb Mami, qui était le premier à rendre visite au chef de l?Etat pour rendre compte de son état de santé. Pour le président du FNA, « cheb Mami est certes un citoyen algérien, mais il aurait été préférable que ce soient les institutions de l?Etat qui le fassent ». Aux yeux de M. Touati, cela traduit la faiblesse du gouvernement et des institutions de l?Etat. M. Touati a vivement critiqué l?UGTA qui, dit-il, ne représente pas les travailleurs algériens. Pour lui, cette instance ne représente en réalité que le « patronat-patronat ».
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