Algérie

Révélations sur «l’agression» du chef de file du CADC



«Abrika n’a jamais fait l’objet d’une tentative d’assassinat» Faudrait-il prendre pour argent comptant toutes les déclarations émanant de la Coordination des Aârchs, daïras et communes (CADC)? Assurément non puisque la dernière en date, qui fait état d’une «lâche agression envers Belaïd Abrika par des inconnus armés», est battue en brèche par les révélations d’un témoin oculaire... Ce dernier affirme que, contrairement à ce que la Coordination des Aârchs prétend, «Belaïd Abrika n’a jamais fait l’objet d’une quelconque tentative d’assassinat au cours de cette journée du jeudi 30 novembre 2006 à 15 heures aux Ouadhias». Selon les informations fournies par ce témoin, «l’homme en question a subi une agression de la part de 5 individus. L’un d’eux, ajoute-t-il, avait un PA sur lui, mais il ne l’a jamais dégainé, encore moins tiré un quelconque coup de feu. Les cinq individus, des hommes payés effectivement par les deux propriétaires de cabarets à Mechtras, avaient pour mission de corriger Belaïd Abrika», dira-t-il. Poursuivant son témoignage, il raconte que lorsque les délégués sont rentrés au cinéma où devait avoir lieu la conférence avec les blessés du Printemps noir, ces derniers, qui étaient en compagnie de Belaïd Abrika, «ont pris la fuite, le laissant seul aux mains des agresseurs. A son tour, il prit la fuite mais après avoir subi quelques coups et insultes. Il fut blessé légèrement au nez. Quant aux raisons ayant justifié cette agression, elles sont très simples: Belaïd Abrika a dressé un rapport aux autorités de la wilaya demandant la fermeture des deux cabarets à cause de la débauche qui y règne. Les deux propriétaires, poursuit le témoin, voyant leurs intérêts menacés, ont décidé de réagir de la sorte pour «punir» l’auteur de la menace (Belaïd Abrika, ndlr)». Revenant sur les péripéties ayant conduit à la démolition de la plate-forme devant recevoir une roulotte pour abriter la brigade de la gendarmerie, notre source révèle que les «événements d’Issiakh Oumeddour» (Oued Aissi), localité de la commune de Tizi-Ouzou, «ont été préparés et ne sont pas fortuits» et (...) s’inscrivent dans un plan élaboré soigneusement depuis longtemps». L’objectif recherché était de faire «redorer le blason de Belaïd Abrika après avoir constaté qu’il avait perdu de sa notoriété auprès de la population». Autrement dit, l’on aurait cherché, à travers ce geste, «de prouver qu’il n’a jamais trahi la Kabylie et ses camarades de combat». Pour les observateurs, «son interpellation par la police était un coup de publicité». Sinon comment expliquer que quelques jours auparavant, il avait reçu une bourse d’études à l’étranger. En tout cas, «à Tizi-Ouzou, on n’est pas convaincu de cette tentative d’assassinat», dira encore le témoin. Pour rappel, Le CADC avait, dans une déclaration transmise à la presse, révélé que des délégués, dont Belaïd Abrika, «ont été victimes, jeudi, d’une tentative d’assassinat exécutée par une bande de barbouzes à la solde de la mafia locale et nationale, notamment celle des lieux de débauche». Selon les rédacteurs de la déclaration, c’est au moment où Abrika devait animer une conférence avec les blessés que des «sbires à visage découvert, accompagnés par des gendarmes en civil, armés de couteaux, de haches et de PA (...) se sont attaqués aux délégués présents et particulièrement à Belaïd Abrika dans l’intention manifeste de le tuer». Si la majorité des habitants de la Kabylie sont d’accord pour un redéploiement graduel de la gendarmerie, ils émettent une certaine réserve par rapport aux gendarmes appelés à être mobilisés en Kabylie. Selon cet observateur, «les citoyens seuls ne peuvent exprimer leur volonté publiquement et surtout individuellement». Pour cela, suggère-t-il, cette mission de demande de redéploiement des gendarmes sur le terrain doit être «confiée aux deux principaux partis ancrés dans la région, à savoir, le FFS et le RCD. Le FLN peut être impliqué aussi dans cette tâche mais à condition que ce soit les responsables et les militants des mouhafadhas concernées, c’est-à-dire de Tizi-Ouzou, Bejaia et Bouira».
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