Algérie

Réunion marathon de son exécutif



Soltani et le MSP se préparent à la riposte Le parti de Soltani, qui tente de survivre à la tempête, se prépare à la riposte en revenant à la charge sur le dossier de la lutte contre la corruption. La réunion extraordinaire du bureau national du Mouvement de la société pour la paix, convoquée la veille, n’a pas clos ses travaux, hier, dans l’après-midi. Les membres de l’exécutif discutaient encore des décisions à prendre pour pallier la nouvelle situation induite par les dernières déclarations du leader du parti et surtout par la sortie inattendue du président de la République qui a sommé dans son discours devant les walis, Aboudjerra Soltani, de remettre les dossiers sur la corruption qu’il entendait détenir. La direction du MSP semblait, selon une source digne de foi, partagée entre le retrait de son président du gouvernement de Belkhadem, comme souhaité par le chef de file des radicaux du parti, en l’occurrence Abderrezzak Mokri, et l’idée d’y rester. Rien ne filtrait, hier, sur les résultats de cette confrontation. Mais une chose est sûre: les dirigeants du parti islamiste explorent les moyens de sortir indemnes de cette tempête, en ajournant la compétition «clanique», à la prochaine réunion du Majliss echourra prévue pour la fin du mois de janvier prochain. D’ailleurs, c’est ce qu’a tenté de faire passer, hier, Abderrezzak Mokri, dans ses déclarations à la presse, lorsqu’il a défendu son président en s’attaquant au chef de l’Etat, plutôt que de l’enfoncer. Mieux que cela, le parti a jugé utile de balancer, peut-être en guise de solidarité avec Aboudjerra Soltani, le document portant «les grandes lignes du projet «Fassed Qif» (halte à la corruption). Le MSP veut trouver un subterfuge pour les déclarations de son premier responsable, en affirmant que «la lutte contre la corruption concerne tout le monde, quand elle est exempte de surenchères partisanes et de manœuvres politiques». Le document du MSP, qui aura du mal à convaincre l’opinion publique de la spontanéité de l’action de la formation islamiste, du fait, d’abord, du contexte dans lequel il intervient, puis des objectifs inavoués du projet, souligne que «le combat du peuple algérien contre ce phénomène est noble». Ce n’est point par hasard, d’ailleurs, que la direction du parti situe la lutte contre la corruption durant les trois années à venir, entre 2007 et 2009. Une période que tout le monde sait comme étant la période électorale par excellence: les législatives auront lieu en mai prochain, les élections locales en octobre et les présidentielles moins de deux années plus tard. Tout semble être calculé, en effet, sur le calendrier électoral. Et le MSP compte, forcément, en tirer une mobilisation populaire autour de son projet de lutte contre la corruption. Il prévoit même des actions. Le document en question parle de «rendez-vous des Algériens avec la lutte pacifique contre ce phénomène qui ronge la société». Le premier acte prévu par le MSP consiste en la mise en application des recommandations du Majliss echourra qui a initié la création d’une commission de lutte contre la corruption. Cette commission qui a été créée, indique la même source, s’attellera «prochainement à la création d’une commission nationale ouverte à tous les gens honnêtes capables d’accomplir ce devoir». Des sites Internet seront même lancés pour les besoins de la cause, affirment les rédacteurs du document du MSP qui promettent d’organiser une conférence de presse générale, juste après la clôture des travaux de la session du Majliss echourra prévus à la fin du mois de janvier 2007. Abdelkrim Daoud
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)