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Réunion informElle de l'Opep à Alger




Réunion informElle de l'Opep à Alger
L'Opep en réunion à Alger a montré ses limites à maîtriser la dégringolade du marché pétrolier qui se poursuit depuis plus de deux ans. Impuissante aussi à surmonter les conflits, les divergences internes et les égoïsmes de certains de ses membres. Certains ont fait semblant de ne pas prendre conscience pour mesurer les conséquences désastreuses de la situation.Sur un marché où le pétrole coule à flot, le cartel fait montre d'une pleine légèreté à modérer sa propre production, ses propres fuites en avant. Les Etats producteurs d'or noir présents à Alger ont démontré leur pays incapacité coutumière à relever les défis et à assumer leurs responsabilités à servir l'intérêt de leur respectif et à préserver l'intérêt des générations futures, à entretenir un équilibre vital qui repose sur l'attachement et le souci de se servir du pétrole et de ses revenus comme condition sine qua non à réaliser les aspirations à garantir la prospérité de ces peuples et non celle des pays riches gros consommateurs d'énergie comme c'est le cas à présent avec un prix du baril de pétrole qui n'arrive plus à se relever. Il suffit pour cela de relever les contradictions dans les propos iraniens et saoudiens pour se convaincre qu'on est encore loin d'un véritable consensus pour surmonter la crise en question."Parvenir à un accord en deux jours ne figure pas sur notre agenda ", a déclaré le ministre iranien du Pétrole à Alger, avant d'ajouter ne pas être prêt à geler la production à ses niveaux actuels. Le pays qui a commencé à exporter du pétrole après la levée des sanctions internationales en 2015 veut retrouver ses niveaux de production de 4 millions de barils par jour, a affirmé le ministre iranien du Pétrole, Bijan Namdar Zanganeh.De son côté, l'Arabie saoudite, même si elle se dit optimiste sur les chances d'arriver à une vision commune, a sous-entendu que " le marché était déjà sur la voie d'un rééquilibrage sans avoir nécessairement besoin d'intervention ". De plus le royaume se prépare à une période prolongée du pétrole bas, et a réduit les salaires des fonctionnaires de 20 %, ont indiqué les analystes de Commerzbank dans une note.Ces prix bas du pétrole se reflètent sur le niveau des investissements dans le secteur, qui ont chuté de 8 % l'année dernière pour atteindre 1 800 milliards de dollars selon les données de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), 46 % des investissements concernent le pétrole et le gaz, notamment 580 milliards pour la production, 37 % la production et la distribution d'électricité dont 70 % pour des énergies renouvelables, et le reste est investi dans l'augmentation de l'efficacité énergétique. La chute principale 25 % a été enregistrée dans le domaine de la production.En 2016, la baisse pourrait atteindre 24 % soit 45 milliards de dollars. Dans le secteur du pétrole de schiste la réduction des investissements s'est chiffrée à 52 % ces deux dernières années mais n'a pas entrainé de faillite des producteurs.En 2016, la Chine a été l'investisseur le plus important dans le secteur de l'énergétique, dépassant les Etats-Unis, leader en la matière ces trois dernières années, souligne l'AIE. Compte tenu du fait qu'au moins la moitié des investissements visent à moderniser des installations vieillissantes, le marché pourrait ressentir un manque d'investissements, prévient l'AIE, notamment dans la construction de l'infrastructure énergétique." Les réservoirs de stockage de pétrole sont pleins, les réserves dépassant trois (3) milliards de barils ", a déclaré le secrétaire général de l'Opep, Mohammad Barkindo en marge de la 15e réunion du Forum de l'énergie à Alger. "Les stocks de pétrole sont très élevés, ce dont Shell a parlé (il s'agit du rapport de la société Shell présenté lors du forum, ndlr). Selon lui, il n'y a plus d'espace pour stocker le pétrole. Tous les moyens de stockages sont pleins ", a indiqué M. Barkindo. Selon lui, le niveau moyen des réserves a été dépassé d'environ 340 millions de barils au cours des cinq dernières années.Alors que le forum d'Alger sur l'énergie peine à trouver une solution sur la réduction de la production et à prévoir avec précision les prix du baril de pétrole, aucun rayon ne pointe à l'horizon pour stabiliser la situation.L'Iran attire l'attention sur la surproduction de l'or noir et sur la domination " dangereuse " de l'Opep, avec l'Arabie saoudite en tête. Non seulement la croissance économique de différents pays pourrait être remise en cause dans les circonstances actuelles, mais il en va de même pour la stabilité écologique à l'échelle mondiale. Tel est le message exprimé par Mohammad Sadeg Joukar, expert sur l'économie politique et les sujets énergétiques de l'Organisation d'études des problèmes internationaux d'énergétique auprès du ministère iranien du Pétrole, dans une interview accordée à Sputnik." La situation sur le marché pétrolier dans les conditions actuelles est telle que la surproduction est près de 1 ou 1,5 million de baril par jour. Et même si le projet de gel de la production de pétrole est approuvé, il est peu probable que les prix pétroliers sur le marché se stabilisent au niveau de 50 ou 60 dollars le baril. C'est pourquoi des pays comme l'Arabie saoudite misent sur le gel de la production du pétrole ", explique l'expert. Il estime que le projet de gel de la production du pétrole a peu de chances d'influencer la formation des prix, pour les membres de l'Opep, ainsi que d'autres producteurs.





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