Algérie - Revue de Presse

Réunion aujourd?hui de la Bipartite gouvernement-patronat



Les attentes des patrons Les travaux de la bipartite qui regroupera le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia et le patronat auront lieu aujourd?hui au Palais du gouvernement. Depuis quelques années, les patrons du secteur privé essayent de s?imposer en partenaire incontournable. La consultation et l?association du patronat privé aux décisions économiques des pouvoirs publics sont une nécessité qui s?est imposée du moment que le secteur privé est appelé à jouer un rôle prépondérant dans le développement de l?économie nationale au fur et à mesure que le secteur public perd du terrain et en perdra davantage avec le processus de privatisation. Seulement, on peut s?interroger sur les capacités des entités du secteur privé à remplacer progressivement la part des entreprises publiques économiques. Car s?il est vrai que le secteur privé, composé essentiellement de petites et moyennes entreprises, a connu un essor important, il n?en demeure pas moins que son évolution n?a pas été assez rapide pour s?adapter à l?économie de marché. Les chefs d?entreprise algériens reconnaissent eux-mêmes que leurs entités ont grandement besoin de mise à niveau. Omar Ramdane, président du Forum des chefs d?entreprise, avait déclaré à ce propos que « le secteur privé ne possède pas les capacités suffisantes pour absorber seul les actifs du secteur public ». Et de poursuivre : « Il éprouve donc quelque inquiétude à la perspective de l?ouverture totale du marché national. » C?est ce qui fait que la contribution du secteur privé au produit intérieur brut (PIB) hors hydrocarbures serait de 50% seulement, en deçà des résultats escomptés. Ce qui représente un indicateur significatif des faiblesses du secteur privé algérien appelé à prendre la relève dans la transition d?une économie dirigée vers une économie libérale. La part du secteur privé dans la fiscalité ordinaire ne dépasse pas les 0,6% en 2003, selon le ministre des Finances Abdelatif Benachenhou. Ce qui dénote l?ampleur de la fraude et de l?évasion fiscales. L?amnistie fiscale évoquée à un moment donné pour pallier cette situation est-elle vraiment la solution ? Faut-il croire les entrepreneurs privés quand ils affirment que les charges sont trop lourdes alors que seulement une part minime des travailleurs du secteur est déclarée à la sécurité sociale ? Ainsi, dans 188 000 entreprises privées, seuls 600 000 employés sont déclarés. Cela au moment où ce même secteur privé, qui réalise selon le Forum des chefs d?entreprises un chiffre d?affaires de 12 milliards de dollars, pointe un doigt accusateur vers le marché parallèle qui, dit-on à juste titre, échappe totalement au fisc. Mais faut-il pour autant minimiser l?importance du secteur privé qui, malgré les dysfonctionnements nombreux du système bancaire, a réussi à émerger dans une conjoncture difficile et qui est loin d?être propice à l?investissement. D?autant plus qu?il recèle des repreneurs potentiels des entreprises proposées à la privatisation. Les opérateurs privés trouvent toutes les peines du monde à trouver des financements pour des projets d?investissement.



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