Algérie - Revue de Presse


La Fédération conteste les décisions du Pouvoir La commission exécutive de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) se réunira aujourd?hui à l?hôtel El Kettani, à Alger. Cette réunion sera consacrée au débat sur les préoccupations des retraités compte tenu du niveau actuel du pouvoir d?achat et de la situation de la Caisse de retraite (CNR). La dernière réunion tenue par la commission de la FNTR remonte à avril 2004. Aucun écho quant aux revendications des retraités ne s?est fait jour à l?occasion de la dernière élection présidentielle. Les retraités revendiquent, entre autres, l?augmentation du minimum de pension à 100% du SNMG, au lieu de 75% actuellement, de ramener de 15 à 5 ans les conditions pour bénéficier du minimum de pension, la révision à la baisse du barème de l?IRG pour l?ensemble des retraités, de rembourser à la CNR, par le Trésor public, les dettes dues au titre de l?ICPR ainsi que les pertes subies par la CNR à la suite de l?application de l?ordonnance 97-13 relative au départ à la retraite sans condition d?âge et à la retraite proportionnelle En parallèle, cette catégorie rejette les mesures tendant à mettre en difficulté le système actuel de retraite sous le fallacieux prétexte d?adapter le système de sécurité sociale et le régime de retraite au nouvel environnement économique et social. « Cette volonté clairement affichée, par ceux-là mêmes qui veulent livrer le pays et ses ressources aux exploiteurs de tout acabit, vise à remettre en cause les acquis sociaux des travailleurs et rogner dangereusement les avantages considérés comme trop généreux », relèvent les représentants de la fédération. Parmi les préoccupations exprimées par les retraités, figurent, en premier lieu, les problèmes de remboursement des médicaments. Certes, dans ce sens, la formule du tiers payant et celle de la gratuité totale des médicaments pour les retraités atteints de maladies chroniques - dont le succès est indéniable - ont été d?un grand secours pour les retraités, mais le problème posé par les médicaments, partiellement ou totalement non remboursables, demeure incompréhensible dans la mesure où il grève lourdement les revenus, déjà très maigres, des vieux travailleurs qui ne sont nullement responsables des prescriptions médicales. Il est donc nécessaire, selon la FNTR, de réviser cette liste et assurer surtout sa diffusion auprès des praticiens de santé publics ou privés, et les inviter à favoriser dans leurs prescriptions les médicaments remboursables. L?autre difficulté à laquelle sont confrontés les retraités et qui revient souvent dans les débats porte sur le barème actuel de l?IRG, jugé trop contraignant par les retraités qui considèrent, à juste titre, que ce barème devra faire la différence entre les travailleurs en activité et les retraités. A cet effet, une mesure vient d?être prise dans la loi de finances pour 2005 exonérant partiellement les handicapés.La fédération des retraités souhaite que cette décision soit élargie aux handicapés retraités qui ne sont pas apparemment concernés. Les retraités ont manifesté à deux reprises leur colère, et ce, suite à des décisions jugées scélérates prises par les pouvoirs publics. Cependant, la fédération n?a pas démontré sa contestation publiquement en raison des moyens assez limités dont elle dispose et aussi à cause de la mesure de l?état d?urgence qui n?est pas encore levée... Le premier élément qui a marqué les retraités est relatif à la décision, prise le 8 août dernier par le chef du gouvernement, portant, selon la fédération, sur le transfert arbitraire des fonds des caisses de sécurité sociale placées dans des banques, même publiques, pour générer des intérêts, vers le Trésor public. Ce qui a choqué les retraités à travers cette décision, c?est d?abord son caractère de coup de force dès lors que les propriétaires légitimes de ces fonds, en l?occurrence les employeurs et les travailleurs représentés au sein des conseils d?administration des caisses, n?ont pas été consultés. Ensuite, l?application avec une célérité hors du commun de cette décision a privé les caisses, de ressources supplémentaires provenant des fonds qu?elles ont placés dans des banques publiques.





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