Algérie

Retour vers le néant '


Faut-il désespérer de la salle Atlas ' Elle peine à atteindre son rythme de croisière, car son activité est quasi nulle. Il n'y a pas encore ce déploiement de représentations, de créations artistiques que l'on avait souhaité ardemment.Le mythique édifice de la commune de Bab El Oued n'a pas droit à « ces grandes orgues », à ce feu d'artifice capable de combattre une léthargie qui colle à la peau. Sa restauration est-elle donc pire que le mal qui l'affectait durant de longues années ' Ripoliné, réhabilité, l'ex-Majestic baisse rideau le temps d'une fugace manifestation de circonstance. Le résultat est au ras du sol, trop pâlichon pour être tu. L'Atlas n'est pas à la fête, la salle adopte une discrétion de grand timide. Elle se promène la tête sous le bras par manque de vitalité. Le constat s'impose, car on a l'impression fâcheuse que sa résurrection n'est qu'un saupoudrage factice concédé à une commune soumise au régime des portions congrues depuis belle lurette. En persistant à déconnecter cet édifice de son vivier que constitue un public avide de se distraire, de s'abreuver à des loisirs sains et utiles, on risque d'en faire un sanctuaire rigide, austère et hermétiquement clos. La solitude dans laquelle s'enferme la salle Atlas, cette ascèse qu'elle s'inflige, le silence qu'elle observe pour l'instant restent dérisoires et tout à fait surprenants. A quoi servirait une salle renflouée rubis sur l'ongle, si elle renonce à sonner les clairons de la reprise '

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