Algérie

Retard accusé par le monde arabe en matière de savoir




« C?est la faute aux locuteurs, pas à la langue » Le transfert de la technologie et son ancrage dans le monde arabe requièrent des mécanismes idoines, selon le président du Haut conseil de la langue arabe, pour qui l?adoption d?un plan judicieux est nécessaire. Le président du Haut conseil de la langue arabe (HCLA), Mohamed Larbi Ould Khelifa, a souligné hier à Alger que le retard accusé dans l?ancrage du savoir dans les pays arabes n?est pas dû à la langue elle-même, mais à ses locuteurs. Intervenant à l?ouverture d?une rencontre internationale sur « la voie menant vers la société du savoir et l?importance de sa diffusion en langue arabe », M. Ould Khelifa a énuméré certaines « erreurs » ayant contribué, dans une large mesure, au retard accusé par les Arabes dans la réalisation de la société du savoir, dont notamment « le fait de croire qu?importer des produits scientifiques et technologiques sous forme de marchandises est synonyme de progrès et de développement », alors qu?en fait, a-t-il souligné, ceci engendre « davantage d?asservissement et de dépendance d?autrui ». Selon l?APS, qui a rapporté l?information, le peu d?intérêt accordé à la recherche fondamentale en sciences exactes, humaines et sociales est un autre facteur de retard relevé par le président du HCLA, au même titre, a-t-il dit, que le retard enregistré dans le domaine de la traduction et la lenteur accusée dans le développement et l?actualisation des méthodes et des programmes d?enseignement de la langue arabe. Des expériences ont pourtant montré que l?acquisition du savoir en langue nationale fait gagner du temps et économiser des efforts et permet d?augmenter les compétences des personnes formées, a-t-il soutenu. M. Ould Khelifa a, dans ce contexte, appelé à « relancer l?effort scientifique arabe commun au sein des institutions de la Ligue arabe, et dans les structures spécialisées telles que les universités et autres centres de recherche, afin de contrecarrer le monopole du savoir », qui est actuellement détenu par les pays développés. Le transfert de la technologie et son ancrage dans le monde arabe requièrent des mécanismes idoines, a estimé le président du HCLA, qui a souligné la nécessaire adoption d?« un plan judicieux permettant de maîtriser l?expertise et son assimilation au service des réels besoins de la société et de mettre à contribution les idées émises par les élites dans l?élaboration des politiques internes et dans les relations internationales ».

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