Algérie - Revue de Presse


Le pays est entré dans une nouvelle étape du processus de restructurations de ses affaires économiques et sociales. S?il est déjà établi que les privatisations en constituent un élément déterminant, il n?en demeure pas moins qu?elles représentent aussi et surtout un des leviers majeurs au profit d?une restructuration politique des pouvoirs. L?enjeu est presque théorisé à la lumière des expériences précédentes de nombre de pays. En Algérie, les diatribes sur fond de déclarations et de leurs contraires aussi bien dans les milieux économique et social qu?à l?endroit d?un gouvernement, dont les discours des ministres ne prêtent pas moins à cette lecture, sont-elles la parfaite traduction d?une lutte autour de qui va privatiser et au profit de qui ? Il est en effet difficile de faire l?économie d?un tel questionnement quand on sait qu?aujourd?hui encore les débats sur ce sujet important ne manquent pas de nourrir l?actualité nationale. Une vision a-t-elle prévalu sur une autre sans même passer par ce consensus nécessaire à l?effet de mener au bout cette opération de transfert de propriétés du public au privé ? La finalité, convient-on, est de permettre aux nombreuses entreprises publiques privatisées de revenir sur le marché et de créer de l?emploi. Par ailleurs, d?aucuns insistent sur l?implication du privé national dans la reprise de ces unités publiques de production. L?on avance à ce propos le nécessaire développement du capital privé national comme gage de sécurité pour l?économie à l?heure où le mouvement des délocalisations des entreprises dans le monde devient un phénomène difficilement contrôlable. Toutes ces questions fondent-elles aujourd?hui les débats, restreints certes, qui s?engouffrent dans la scène économique et politique ? Les très bruyantes discussions autour de ce sujet ont pourtant déserté le terrain syndical, du moins sur son aspect de principe. La centrale syndicale, l?UGTA, est en effet, elle, déjà acquise à la privatisation. Son action s?inscrit dans le contexte de l?après-privatisation puisque, selon ses responsables, elle tente de préparer un programme pour mieux négocier, notamment, les droits sociaux des travailleurs jusque dans le secteur privé. Cette action ne lui était pas connue jusque-là.



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