Algérie - Ahmed Ouyahia

résolutions politiques du 3émé congrès du RND



résolutions politiques du 3émé congrès du RND







3ème CONGRES ORDINAIRE DU RND
Publié le 27-06-2008 Envoyer par email à un ami Version Imprimable





RASSEMBLEMENT NATIONAL DEMOCRATIQUE.

3ème CONGRES ORDINAIRE DU PARTI.

Du 25 au 27 Juin 2008

RESOLUTION POLITIQUE



- Le 3ème Congrès Ordinaire du Rassemblement National Démocratique, réuni à l’Hôtel AURASSI, à Alger du 25 au 27 Juin 2008,

- Après avoir analysé l’évolution du Rassemblement tant au plan interne que sur la scène politique depuis le 2ème Congrès du Parti,

- Ayant procédé à une analyse approfondie de l’évolution de la situation politique, économique et sociale du pays durant les cinq dernières années ainsi que ses perspectives,

- Ayant débattu de la situation sur la scène internationale,

- Adopte la Résolution de Politique Générale suivante :

SITUATION SUR LA SCENE NATIONALE.

1. Le Congrès enregistre avec satisfaction les avancées réalisées, durant les cinq dernières années par le processus de Redressement national dans lequel le Parti s’est inscrit depuis sa fondation. A ce titre, il se félicite des résultats déjà concrétisés dans le cadre du Programme de Reconstruction Nationale mis en œuvre par son Excellence Monsieur Abdelaziz BOUTEFLIKA, Président de la République.

2. Il salue les importants progrès réalisés par l’Algérie dans sa lutte contre le terrorisme qui a ensanglanté notre pays durant une décennie et entravé le développement dans tous les domaines.

3. Le congrès affirme que la défaite du terrorisme est d’abord le fruit d’une résistance nationale héroïque pour la sauvegarde de la République, et pour la défense des citoyens et des biens. Ce résultat a aussi été accéléré par la volonté de notre peuple d’épargner à l’Algérie l’effusion de son propre sang, ainsi que par son désir de réaliser la Réconciliation Nationale dans le respect de la Constitution et des Lois de la République.

4. Il s’incline avec respect à la mémoire des Martyrs du devoir national tombés pour que survive la République Algérienne Démocratique et Populaire fidèle au Message de la Glorieuse Révolution du Premier Novembre 1954.

5. Le Congrès réaffirme sa solidarité avec les familles des victimes du terrorisme ainsi que son engagement constant à soutenir leurs droits à une vie digne, grâce au renforcement continu des mesures engagées en leur faveur par l’Etat depuis plus de dix années.

6. Il rend hommage aux forces de sécurité, à leur tête l’Armée Nationale Populaire, pour les sacrifices qu’elles ne cessent de verser afin de garantir la sécurité à travers l’ensemble du territoire national.

7. Il renouvelle également sa considération aux Patriotes et aux membres des groupes de légitime défense pour leur concours précieux à l’éradication du terrorisme et à la protection de la population et des biens. Il considère qu’il est du devoir de l’Algérie de veiller à la réinsertion sociale de ces citoyens qui se sont sacrifiés pour le pays, et charge les instances du Parti d’œuvrer à cette fin.

8. Le Congrès réitère son soutien à la mise en œuvre intégrale des dispositions de la Charte pour la Paix et la Réconciliation Nationale. Il salue Monsieur le Président de la République pour cette initiative venue couronner la Concorde civile, avec pour objectif de libérer les énergies de notre pays et de les investir dans la reconstruction nationale.

9. Il considère que la Réconciliation Nationale sera davantage accélérée avec le respect par chacun de la lettre et de l’esprit de la Charte souverainement adoptée par le peuple lors du référendum du 29 Septembre 2005.

10. A ce titre, il proclame son soutien à la mise en œuvre des mesures destinées à prendre en charge les victimes de la tragédie nationale, citoyens à part entière qui ne sauraient être tenues pour responsables actes de leurs proches. Il soutient également la prise de mesures destinées à assurer la réinsertion socio-économique des bénéficiaires des dispositions pour la consolidation de la paix énoncées dans la Charte.

11. Le Congrès condamne avec force les crimes que perpétuent encore des groupes terroristes ayant avoué que leur cible est le peuple algérien sans aucune exception. Tout en réaffirmant la légitimité de toute mesure à même de réduire l’effusion de sang dans notre pays, le Congrès réitère son plein soutien à la lutte contre ces criminels, traîtres et mercenaires jusqu’à leur éradication totale. Il appelle enfin au renforcement de la vigilance collective pour soutenir la lutte contre le terrorisme.

12. Il considère également que, à l’issue d’une grave crise sécuritaire, économique et sociale, ayant sévi pendant une longue période, et qui a atteint la société dans son ensemble, et tout particulièrement une génération née dans la tragédie nationale, il importe que par delà la seule restauration de la paix, la Réconciliation Nationale tende sans cesse à son objectif ultime qui est la réconciliation des Algériens avec eux-mêmes et avec leur Patrie

13. Le Congrès considère que, dans la paix restaurée, et dans le cadre de la République sauvegardée, l’Algérie est aujourd’hui interpellée par quatre défis majeurs à savoir : la construction d’une économie compétitive et diversifiée, à même de garantir la poursuite d’une politique sociale fondée sur l’équité et la solidarité ; la consolidation de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit; l’approfondissement du processus démocratique pluraliste ; ainsi que la promotion de la personnalité nationale de notre jeunesse, dans ses valeurs, sa culture et son Histoire.

14. S’agissant du développement économique et social, le Congrès salue d’abord, les étapes déjà franchies durant ces dernières années, notamment le lancement d’imposants programmes successifs d’investissements publics ainsi que le remboursement anticipé de la quasi-totalité de la dette extérieure du pays.
15. A ce titre, il rappelleque la réussite du processus de développement est, désormais, le défi primordial. Il s’agit de libérer l’économie nationale de sa dépendance envers la seule richesse des hydrocarbures épuisable à terme, afin que l’Algérie ne soit seulement un marché pour les productions étrangères. Il s’agit également de satisfaire la forte demande d’emplois de la population dominée par la jeunesse. Il s’agit en outre, de garantir sur le moyen et long terme, les capacités d’une politique sociale juste et solidaire, à laquelle la Nation est fortement attachée. Il s’agit enfin de de préserver l’indépendance économique nationale, et de garantir la cohésion sociale et la stabilité politique interne.

16. Compte tenu du caractère central que revêt la question du développement économique et sociale, le Congrès décide de lui consacrer une Déclaration particulière.

17. S’agissant de la consolidation de la bonne gouvernance, le Congrès salue la volonté de Monsieur le Président de la République de faire progresser le pays sur cette voie, volonté incarnée notamment par le lancement de la Réforme de la Justice et de l’Etat depuis près d’une décennie, et qui a été confirmée récemment, par l’acceptation de l’Algérie de se soumettre, en la matière, à l’évaluation transparente du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs.

18. Il relève avec satisfaction les progrès accomplis dans le cadre de la réforme de la Justice, notamment l’effort intense pour en renforcer les capacités et pour adapter la législation, ainsi que le développement substantiel en cours des moyens de faire respecter la Loi. Il salue aussi les mutations nombreuses introduites au niveau législatif en vue d’adapter la Gestion publique aux normes de l’économie de marché. Mais dans le même temps, il relève que la progression vers la bonne gouvernance nécessite toujours beaucoup d’efforts et une détermination plus forte.

19. A cet égard,le Congrès considère que la protection des citoyens et des biens contre les fléaux du banditisme y compris les enlèvements, de la drogue, du détournement des biens publics, et de la dissipation des mœurs, interpelle les Pouvoirs publics pour éviter à la société d’être une victime chronique de la criminalité après les affres du terrorisme.

20. Il souligne que cela exige notamment, un durcissement des lois dont sont passibles de tels fléaux et une fermeté extrême dans leur application. Cela nécessite également une réhabilitation de l’esprit civique à laquelle doit prendre part la famille, l’école, la mosquée, les zaouias, les médias ainsi que la société dans son ensemble.

21. Le Congrès considère aussi que la protection de l’économie nationale est une condition incontournable du développement. A ce titre, il exprime sa préoccupation devant le niveau atteint par la fraude dans les domaines fiscaux, douanier et de la législation du travail, ainsi que par la contrebande et la corruption.

22. Il estime que ces fléaux nuisent aux ressources de l’Etat, découragent l’économie productive dans les secteurs public et privé, et dévalorisent, dans la société, le travail au profit du bien mal acquis. Ils nécessitent donc une répression plus ferme, laquelle exige la modernisation des administrations de contrôle et leur dotation en moyens humains et matériels suffisants.


23. Le Congrès en appelle à la modernisation et à l’amélioration du Service Public dans tous les domaines, car il y va des droits des citoyens à des prestations de qualité, du renforcement de la confiance entre l’Etat et la société, de la création d’un environnement propice au développement dans tous les domaines et de l’épanouissement de la citoyenneté.

24. A cette fin, il soulignequ’un Service Public de qualité nécessite la réhabilitation de la condition sociale des agents de l’Etat, et salue dans ce cadre la promulgation du Statut Général de la Fonction Publique ainsi que le nouveau régime salarial des fonctionnaires qui l’accompagne. Dans le même temps, il appelle à des mesures particulières au profit de l’élite nationale, dans tous les secteurs, afin de rétablir sa place de colonne vertébrale de la société, et de mettre un terme à l’hémorragie de cadres et de compétences en direction de l’étranger ou vers le secteur privé en Algérie, qui ronge l’Administration Publique.

25. Le Congrès invite à l’accélération du processus de modernisation de l’Administration publique. Il considère que la généralisation de l’usage de l’informatique est de nature à réduire les procédures et les délais, comme l’exemple en a été confirmé dans le secteur de la Justice.

26. Il invite également à un recentrage de l’Administration sur ses missions de contrôle et de régulation, garantissant le respect de la loi et la protection des citoyens, et garantissant aussi une concurrence économique loyale au profit des producteurs et des consommateurs.

27. Le Congrès relève avec intérêt les efforts en cours pour renforcer et moderniser l’Administration territoriale, notamment à travers la formation de ses personnels.

28. Il considère que les Collectivités locales, incarnation directe de l’Etat auprès de la population, doivent retenir davantage l’attention des Pouvoirs Publics pour les doter en encadrement requis pour une bonne administration du territoire et des affaires des citoyens, et pour alléger les procédures, les documents et les délais requis par ses activités.

29. Le Congrès considère que l’Administration territoriale doit être dégagée du rôle de distribution de biens et services sociaux dans lequel elle s’est enlisée depuis des décennies, pour consolider enfin sa mission de contrôle, de régulation et d’application des lois et réglements.

30. Il considère également que la libération des initiatives dans le respect de la Loi, qui est le fondement même de l’économie de marché, nécessite la concrétisation de la décentralisation au profit du développement national et de la culture de la citoyenneté. A cet effet, il espère que la révision du Code Communal, du Code de la Wilaya ainsi que de la Législation relative aux Finances Locales, apporteront les réponses attendues à ces questions, aboutissant à une adéquation des ressources et des missions des collectivités locales, notamment les communes qui doivent constituer de véritables centres de développement.

31. Le Congrès considère que dans la paix désormais restaurée, notre pays doit œuvrer à l’approfondissement du processus démocratique pluraliste, pour accompagner la consolidation de l’Etat de droit, soutenir le développement, et préserver la stabilité politique et sociale.


32. A ce titre, il appelle au renforcement du rôle du Parlement comme cadre de débats sereins sur les questions nationales, et dans sa fonction de contrôle pour la crédibilité des institutions. Il en appelle aussi à la réhabilitation du rôle du Parlementaire, au service des préoccupations des citoyens, pour inciter l’Administration à améliorer ses prestations.

33. Le Congrès en appelle également à la réhabilitation du rôle des Assemblées locales élues, et notamment l’Assemblée Populaire Communal pierre angulaire de l’édifice de l’Etat. Une telle évolution ne manquera pas de renforcer l’efficacité des actions de l’Etat en matière de développement, et d’améliorer le dialogue avec la société pour que soit mis un terme aux contestations anarchiques.

34. Il estime quele renforcement du rôle des Assemblées nationales et locales servira la progression du pluralisme démocratique, consolidera l’espoir à travers le pays, et fera reculer l’espace investi par l’extrémisme sous toutes ses formes.

35. Dans le même temps, il milite pour le respect par chacun des obligations définies par la Constitution et par les Lois, ainsi que pour l’assainissement du champ politique et associatif des comportements parasitaires.

36. Le Congrès en appelle également à la promotion du rôle des médias nationaux. Il se félicite du développement de la presse écrite et demande son soutien dans la formation de journalistes spécialisés ainsi que au plan financier, d’une manière conventionnée, claire et contre un cahier des charges en matière de service public de l’information. Il plaide aussi pour l’amélioration continue des relations entre la presse et les Pouvoirs publics, à travers l’ouverture des sources d’information, le respect de la liberté d’informer, ainsi que le respect des lois, notamment en matière de préservation de la dignité des personnes et des institutions.

37. Il salue également le développement des médias audio visuels et considère que le moment est venu d’entamer, graduellement, la diversification du champ audio-visuel par le biais de capitaux mixtes nationaux, publics et privés, sur la base d’un cahier de charge relatif au respect des intérêts nationaux collectifs et des valeurs morales de la société. Il estime qu’une telle mutation développera le débat politique, consolidera la crédibilité des médias nationaux face à une invasion médiatique étrangère imparable, et renforcera enfin la projection de l’image de l’Algérie à l’extérieur.

38. concernant le 4ème défit majeur auquel l’Algérie est confrontée le Congrès considère que l’Algérie moderne doit s’adapter au Monde contemporain et à sa globalisation, doit également se doter des moyens d’y défendre ses propres intérêts et d’y préserver son identité et sa personnalité nationales.

39. A ce titre, il appelle à une prise en charge plus forte de l’Islam, religion de notre peuple et ciment de notre Nation, pour contribuer à la défense de sa noble image dans le monde et pour préserver notre société des rivalités de courants religieux qui secouent malheureusement la communauté musulmane, ainsi que de l’instrumentalisation de l’Islam à des fins politiques ou même au service de la Fitna et du crime.

40. Le Congrès rappelle que notre peuple a embrassé cette grande Religion depuis plus de 14 siècles, contribuant à propager son message à travers les continents et à enrichir la civilisation musulmane par des apports reconnus. Il rappelle aussi que L’Islam est la religion de l’Etat. Il considère donc que c’est à l’éducation de notre enfance dans les nobles préceptes de l’Islam que nos compétences, nos Mosquée et nos zaouias doivent s’atteler aujjourd’hui afin de renforcer notre unité nationale, de développer l’esprit civique, et de réhabiliter les vertus de la concorde, de l’effort, du travail et de la construction, des vertus anoblies par l’Islam.
41. Le Congrès plaide aussi pour une réhabilitation de la culture nationale et pour une renaissance culturelle dans le pays.

42. A ce titre, il considère que, après la prise en charge de la dimension amazighe de notre identité nationale dans le cadre de la Constitution, celle-ci doit désormais s’accompagner d’efforts plus intenses dans le domaine de l’enseignement, des médias, et de la production culturelle. C’est à ce prix que l’amazighité retrouvera sa vocation de socle de notre identité et de notre unité nationales, et que sera écartée toute tentative de l’exploiter à des fins politiciennes.

43. Le Congrès salue également les efforts de l’Etat dans le domaine culturel, notamment à travers la réalisation d’infrastructures.

44. Il considère que le moment est venu d’initier une politique réelle d’encouragement à la production culturelle nationale dans tous les domaines. Un tel effort financièrement modeste, réhabilitera la production artistique et intellectuelle, renforcera l’apport de l’Algérie à la culture universelle, et contribuera à la promotion de l’identité nationale et à la consolidation de la personnalité nationale.

45. Par ailleurs, le Congrès en appelle à des efforts accrus dans l’enseignement de l’Histoire nationale et dans la préservation de la mémoire de la lutte de notre peuple contre le colonialisme, à travers le système éducatif, la production culturelle, et l’apport des chercheurs et de la société.

46. Il considère que dans la rivalité politique et intellectuelle mondiale d’aujourd’hui, il est du devoir des Pouvoirs Publics et de toute la société de veiller à éduquer notre enfance dans la connaissance de son Histoire, celle d’un peuple aux racines profondes et qui a connu ses heures de gloires.

47. Il considère également que la mémoire de notre résistance séculaire à l’invasion coloniale et le prix très lourd payé par notre peuple pour la restauration de sa liberté et de sa souveraineté, constituent un héritage précieux pour les jeunes générations afin de nourrir, chez elle, la reconnaissance envers les Glorieux Chouhadas et les vaillants Moudjahiddine, ainsi que l’attachement à la Patrie et la disponibilité au sacrifice pour elle.

48. Le Congrès invite à une plus grande attention aux problèmes de la Jeunesse et au désarroi auquel elle est confrontée, car celle-ci a été la première victime de la douloureuse crise nationale que notre pays a traversée, tant du point de vue social que du fait des fléaux qui se sont propagés.

49. Il considère que l’ensemble de la politique nationale de développement économique et social est de nature à apporter des réponses aux problèmes de l’enfance et de la jeunesse en matière d’éducation, de formation, de politique sportive, de cadre de vie, ainsi que pour l’insertion économique et sociale des jeunes au chômage.





50. Il considère nécessaire également de renforcer les capacités d’écoute et de dialogue avec les jeunes pour mieux comprendre leurs préoccupations et les associer à l’élaboration des solutions à leurs difficultés. Il en appelle donc à un plus grand effort en matière de protection de l’enfance et de la jeunesse des fléaux sociaux, notamment la drogue, et à l’encouragement du mouvement associatif de la jeunesse pour canaliser ses énergies et l’associer davantage à la vie nationale.

51. Au vue de la régression que connaît le sport national dans toutes ses disciplines, le congrès considère que cette question constitue l’une des grandes préoccupations nationales qui nécessite un engagement et une volonté dans la prise des mesures appropriées.

A cet égard le congrès appelle à l’assainissement du milieu sportif de toute forme d’ingérence, de spéculation, et de combattre le phénomène de la violence et du laisse -aller qui caractérisent la formation des jeunes compétences sportives.

Le congrès insiste, aussi, sur la réhabilitation de la formation sportive à travers toutes les structures de l’enseignement, à commencer par l’école et de la renforcer par des mesures obligatoires au niveau des clubs et des championnats. Ainsi que la clarification du système et du mode des compétitions sportives.

Le congrès recommande, particulièrement, la nécessité de garantir à l’élite sportive nationale les conditions qui permettent à notre Pays de reconquérir sa gloire dans le domaine sportif sur la scène internationale. Gloire qui fera naître l’espoir et la fierté au sein de la société, notamment dans le milieu juvénile.


52. Le Congrès salue les progrès accomplis dans le domaine de la promotion de la femme, à travers la révision du Code de la Famille, la place désormais occupée par les filles dans le système national de formation, la promotion des cadres féminins, ainsi que l’entrée remarquée des femmes dans le domaine de l’investissement.

53. Il considère qu’il est nécessaire de renforcer la protection de la femme contre les différentes formes de violence, y compris en oeuvrant au changement des mentalités avec la contribution de l’école et de la mosquée. Il en appelle aussi à la poursuite de la généralisation de la scolarisation obligatoire des filles ainsi que de la lutte contre l’analphabétisme féminin, notamment dans le milieu rural.

54. Le congrès soutient également l’encouragement de la femme au foyer dans le domaine de la production y compris par la voie des micros crédits, ainsi que la promotion des cadres féminins sur la base du mérite, l’appui au mouvement associatif des femmes, et le renforcement de la place de la femme dans le champ politique.

55. Le Congrès adresse ses fraternelles salutations à la communauté nationale à l’étranger. Il plaide pour le renforcement du soutien de l’Etat en sa faveur mais aussi d’une plus grande participation de la communauté expatriée au développement national.

56. Par delà la protection consulaire de nos ressortissants à l’étranger, il considère nécessaire d’encourager leurs visites en Algérie par des aménagements en matière de transport, de renforcer leur encadrement culturel et spirituel à l’étranger par le biais des centres culturels et des écoles algériennes, et d’améliorer le soutien de l’Etat en direction des émigrés de la première génération, y compris pour le rapatriement des dépouilles de ceux qui sont démunis.

57. Le Congrès en appelle également à une plus grande implication des capacités nationales à l’étranger dans le développement national, par l’apport en savoir faire, par l’investissement en Algérie et par la promotion des exportations nationales.

58. Il estime quedes mesures initiatives sont requises pour la reconnaissance des diplômes universitaires obtenus à l’étranger, pour l’insertion de la communauté à l’étranger dans les chambres nationales économiques ainsi que pour des facilités spécifiques pour les expatriés désireux d’investir dans le pays avec importations de capitaux. Dans le même temps, une volonté plus forte est attendue de la communauté nationale à l’étranger pour se constituer en lobby d’appui au développement de l’Algérie.





SITUATION SUR LA SCENE INTERNATIONALE.

59. Le Congrès constate avec préoccupation l’état des relations internationales, caractérisé par un recul du rôle des Nations Unies au profit d’un système unipolaire de paix et de sécurité internationales, par une inégalité de fait entre les peuples, notamment dans la consécration du droit à l’autodétermination et à l’indépendance, par un système économique international inégal et de plus en plus dominé par les multinationales, et marqué enfin par un recul des solidarités entre les pays du Sud, notamment au sein de la Nation arabe et du Monde musulman.

60. Il appelle à une véritable renaissance de l’unité et l’intégration arabes et exprime son espoir que le processus de réforme de la Ligue des Etats Arabes initié lors du Sommet d’Alger de 2005, connaîtra son accomplissement et son parachèvement.

61. Il réitère sa condamnation de la répression subie par le peuple palestinien frère du fait de l’occupation israélienne, dans un silence international complice. Il appelle la communauté internationale, et au premier chef, les pays arabes, à réagir pour mettre un terme à l’isolement de la bande de Ghaza, et pour relancer un processus de paix réel devant aboutir à l’émergence de l’Etat palestinien indépendant et souverain, au retour des réfugiés, à l’évacuation des territoires arabes occupés depuis 1967, et à l’avènement d’une paix juste et durable au Moyen Orient.

62. Le Congrès réaffirme son attachement à la préservation de l’unité et l’intégrité nationales de l’Irak, au respect de sa souveraineté nationale, et à l’évacuation des forces étrangères de son territoire.

63. Il réaffirme son attachement à l’édification de l’Union du Maghreb Arabe. Il estime que ce projet historique qui servira le développement de toute la région, nécessite pour sa prospérité et pour sa viabilité, d’être édifié sur le respect des intérêts de tous les peuples et de tous les Etats de la sous région.

64. A cet égard, il réitère son soutien au peuple sahraoui frère pour l’exercice de son droit à l’autodétermination. Il espère que les négociations directes initiées par les Nations Unies, entre le Front Polisario et le Royaume du Maroc, permettront, sans conditions préalables, la mise en œuvre des dispositions de la Charte de l’ONU et des résolutions du Conseil de Sécurité, pour l’autodétermination du peuple sahraoui et pour le respect du droit international dans notre sous région. La pérennité de la paix et de la sécurité pour tous les peuples maghrébins leur permettra de consacrer enfin leurs énergies à bâtir l’avenir commun que leur assigne autant la fraternité millénaire que les défis du présent et de l’avenir.

65. Le Congrès salue les progrès accomplis dans la construction de l’Union Africaine à laquelle il est attaché. Il relève avec fierté la contribution de l’Algérie à l’avènement d’une vision africaine de développement du continent cristallisée dans le NEPAD. Il appelle la communauté internationale à tenir les engagements pris dans le cadre du « Millénaire pour le développement », en vue de la consolidation de la paix et de la stabilité en Afrique et du développement du Continent.



66. Il exprime sa satisfaction devant l’évolution de la mise en œuvre de l’accord d’Association entre l’Algérie et l’Union Européenne. Il suit également avec intérêt l’initiative pour une Union autour de la Méditerranée, susceptible de prendre le relais du Processus de Barcelone qui a marqué ses limites.

67. Il considère que la coopération entre le Nord et le Sud de la Méditerranée doit être fondé sur le respect mutuel entre les peuples, sur des intérêts équitablement partagés entre les pays concernés, ainsi que sur un dialogue des civilisations et des cultures renforçant la compréhension et l’entente autour de la Méditerranée.


68. Le Congrès soutient le Gouvernement dans ses négociations en vue de l’adhésion de l’Algérie à l’Organisation Mondiale du Commerce. Il estime que l’insertion de notre pays dans l’économie mondiale est une perspective incontournable tout comme l’adaptation de notre économie à la compétitivité est un passage nécessaire pour le développement national. Il souligne cependant que dans cette négociation, l’Algérie a, légitimement, droit à sauvegarder ses avantages comparatifs, et que l’ouverture de son marché doit garder comme finalité première le développement national, et qu’elle ne serve pas uniquement les importations et les transferts de nos ressources financières provenant des hydrocarbures.

CONCERNANT LE RASSEMBLEMENT NATIONAL DEMOCRATIQUE.

69. Le Congrès renouvelle sa reconnaissance aux fondateurs du Rassemblement National Démocratique, à leur tête le Chahid Abdelhak BENHAMOUDA, pour avoir pris l’initiative de mettre sur pied cette formation politique destinée à contribuer à la consécration intégrale du message de la glorieuse Révolution de Novembre 1954, à promouvoir le couronnement du processus de redressement national, et à militer constamment pour la construction d’une Algérie forte de ses moyens, fière de son passé et de ses valeurs, et tendue vers l’occupation de sa juste place dans le concert mondial des peuples.

70. Il se félicite de l’élargissement de la base militante du Rassemblement au sein de toutes les couches de la société, des progrès réalisé lors des échéances électorales nationales et locales de l’année dernière, et du concours que le Parti a apporté à l’instauration et la préservation de l’Alliance présidentielle, en appui à la concrétisation du programme de Monsieur le Président de la République et pour le développement de pôles politiques dans le pays.

71. Le Congrès fait siennes également les propositions présentées par le Rassemblement, à l’occasion des élections législatives puis locales de 2007. Il que celles-ci consituent des références de qualité pour l’action future du Parti, des références de qualité, à enrichir chaque fois, à propager au sein de la société et à consacrer dans l’action des militants et des élus.

72. Le Congrès appelle au renforcement continu des rangs du Rassemblement, au perfectionnement de la formation des militants, et au développement de la communication du Parti pour la propagation de ses positions au sein de la société au service du parachèvement du processus de redressement national. Il invite également à l’encadrement et à la formation des élus du Parti au niveau national et local, pour l’approfondissement du pluralisme démocratique national et pour la promotion de la place du Parti sur la scène nationale.

73. A cette fin, il invite le Secrétaire Général et le Conseil National à veiller à la concrétisation du Programme d’Action arrêté pour les cinq prochaines années.

74. En conclusion, le Congrès se félicite du succès de ses travaux et salue l’esprit démocratique qui les a marqué.

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