Algérie - Revue de Presse

Résidences des étudiants


Le problème de l?insécurité La récente agression dont a été victime le directeur de la résidence universitaire des filles de Sidi Achour pose le problème de la sécurité dans cette enceinte dans laquelle sont hébergées plusieurs centaines de filles. C?est au moment où il effectuait une visite de contrôle inopinée dans les quartiers des filles, que ce responsable s?est retrouvé nez à nez avec son agresseur qui le roua de coups avant de fuir sous les regards médusés de plusieurs résidentes. L?auteur est un amoureux déçu, il aurait escaladé le mur pour, selon ses déclarations faites à la police, dire quelques mots aigres-doux à l?étudiante objet de ses soucis. Cet incident n?est pas le seul du genre enregistré dans ce lieu éloigné du centre-ville. Il y a quelques mois, un truand avait semé la terreur en s?introduisant tard la nuit dans les bâtiments filles. Les cris de trois d?entre elles et la prompte réaction des agents de sécurité en poste avaient fait fuir l?énergumène muni d?une arme blanche. Sidi Achour, lieu d?implantation de cette résidence universitaire de plus de 2000 lits, se transforme, dès la nuit tombée, en un véritable coupe-gorge malgré l?école de police qui se trouve jusqte à côté. La promiscuité de deux cabarets, d?un parc de loisirs, des collines boisées propices à toutes les actions illicites, la fréquentation des lieux de jour comme de nuit par des groupes de délinquants, repris de justice et des drogués, n?est pas faite pour tranquilliser les milliers d?étudiantes de la faculté des sciences humaines de Sidi Achour dont les résidentes issues de différentes régions du pays. Le lieux est d?autant malfamé qu?il est fréquenté dès la nuit tombée par des prostituées et des gays qui en font leur point de chute et de « travail ». La sécurité des biens et des personnes y est très relative. Le manque d?information, à destination des étudiants relatif à la sécurité dans les alentours de la résidence et de la faculté, y est pour beaucoup dans les tentatives d?agression et de vols auxquels de nombreuses étudiantes ont été confrontées. « L?agression, dont a été victime le directeur de la résidence universitaire relance le problème de la sécurité des résidentes. L?individu qui a été surpris accidentellement par ce responsable à l?intérieur des blocs filles n?est pas le seul. Quotidiennement, des individus circulent totalement libre de leur mouvement sans que nul ne s?inquiète de leur présence à l?intérieur de l?enceinte universitaire. Le problème ne se pose pas uniquement à Sidi Achour. Il est également d?actualité à Sid Amar où des vols, des agressions et les atteintes aux bonnes m?urs se sont multipliés. Les responsables doivent immédiatement prendre des dispositions pour remédier à cette situation », a indiqué Abdelfatah L. résidant universitaire à Sidi Achour. Du côté des enseignants, la situation d?insécurité est confirmée. Bon nombre d?entre eux, en poste à Sidi Amar et à Sidi Achour ont affirmé que des délinquants et des repris de justice fréquentant assidûment les résidences et les alentours des facultés sont de plus en plus nombreux. « Apparemment, ils ne reculent devant rien. Connaissant le moindre coin et recoin de l?université de Chaïba, ils n?hésitent pas à agresser, au vu et su de tout le monde, les jeunes filles pour leur voler les chaînes. Tout récemment, sous la menace d?un couteau, un d?entre eux a exigé et obtenu d?une étudiante tous les bijoux qu?elle portait. Le temps pour ses camarades de réaliser ce qui se passait, l?auteur avait déjà pu se cacher quelque part dans un des blocs ou amphithéâtres de l?université. Il serait utile de renforcer la sécurité avec la mise en place de vigiles motorisées », a affirmé un des enseignants à l?université Badji Mokhtar Chaïba. Avec la réalisation d?un pôle universitaire à Boukhadra dans la commune d?El Bouni et à 500 m de l?actuelle faculté des sciences humaines de Sidi Achour, c?est un autre problème de sécurité qui se pose. Situé dans la périphérie des grands bidonvilles et autres localités à forte concentration de population déshéritées, beaucoup d?étudiants et enseignants ont exprimé leur inquiétude quant à ceux qui seront appelés à le fréquenter pour l?année universitaire 2005-2006 date prévue pour la mise en exploitation de ce pôle.
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