Algérie - A la une


Repère
A l'approche d'une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies demandée par les Palestiniens, Israël a déjà apporté sa réponse. Il a en fait confirmé son refus de mettre fin à sa politique de colonisation des territoires palestiniens, alors même qu'il y a une nette évolution dans la position mondiale, favorisée il est vrai par le contexte international où même le silence à l'égard de cette politique constitue un risque.Des pays en ont fait ouvertement état, considérant que la politique israélienne suscite et entretient l'extrémisme. Il y a donc une espèce de démarcation, en attendant une rupture qui rendrait justice au peuple palestinien.Sauf qu'Israël persiste dans sa politique et agit comme il le fait depuis au moins 1967, avec la mise en ?uvre de cette politique élaborée et initiée par Shimon Peres. Israël n'a surpris personne, surtout pas les Palestiniens qui viennent de recourir à l'organe qui incarne la légalité internationale. On en retiendra néanmoins le contexte, caractérisé donc par la demande palestinienne, mais aussi cette action diplomatique marquée par la reconnaissance de l'Etat palestinien par la Suède, ainsi que des démarches qui n'ont en fin de compte rien de symbolique puisqu'elles tendent à remettre en cause une espèce de statu quo. C'est aussi un ultime rejet de toute idée de négociation, compromettant l'idée de solution dite à deux Etats. Et les premiers à en avoir pris acte sont justement les Palestiniens. Ces derniers n'ont pas seulement pris acte de l'échec des négociations, mais ont aussi fait savoir que s'ils décidaient de les reprendre, c'est pour fixer un agenda pour la mise en ?uvre des résolutions de l'ONU et rien d'autre.C'est donc un revers pour ceux qui y croyaient encore et tentaient de convaincre les Palestiniens d'y souscrire, et donc de ne pas solliciter l'ONU, sinon leur forcer la main. En déclarant qu'il refusait toute limitation de la colonisation à El Qods, Israël a, pour ainsi dire, rendu cet effort inutile, sans que cela apparaisse comme une maladresse, c'est plutôt de l'arrogance n'épargnant à cet égard même pas ses proches alliés. La preuve est donnée par l'intensification de la colonisation avec la construction moyenne quotidienne de cinquante logements.Israël a annoncé, cette semaine, l'accélération des plans pour la construction de 1000 logements dans la ville sainte, malgré l'opposition de la communauté internationale, surtout que le risque d'un nouveau soulèvement palestinien demeure bien réel. L'Union européenne a d'ailleurs appelé Israël à «revenir d'urgence» sur cette décision qualifiée de «peu judicieuse et opportune», tandis que les Etats-Unis ont critiqué une telle action «incompatible», selon eux, avec les efforts de paix entrepris dans la région. Américains et Européens se sont très nettement prononcés en faveur de la solution à deux Etats, tandis que les Palestiniens refusent de s'écarter des résolutions des Nations unies, rejetant par voie de conséquence toute notion vague et imprécise, donc un Etat alibi.C'est pourquoi, même si son intention était autre, Israël vient d'orienter l'attention vers les organes onusiens, leur conférant plus de responsabilités et ils n'en manquent d'ailleurs pas pour avoir décidé du partage de la Palestine, avant d'être tenus à l'écart du conflit du Proche-Orient. Un juste retour des choses, devrait-on alors dire. Justice sera-t-elle rendue au peuple palestinien '


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