Algérie - A la une


Repère
Tout le monde, y compris Israël, est convaincu que la demande palestinienne d'adhésion à l'ONU n'était en aucun cas une fin en soi. Et ce ne sont pas quelques roquettes ? devenues aussi terribles que les fameuses ADM (armes de destruction massive) si l'on se fie à certaines réactions ? qui justifieront encore une fois l'agression israélienne contre la population palestinienne de Ghaza.En témoigne le bilan où les morts et les destructions se trouvent bien d'un seul côté. Tout le monde s'attendait à cette punition collective depuis que les Palestiniens ont décidé de clarifier le jeu et d'impliquer la communauté internationale. D'où leur recours à l'ONU. Une telle démarche constituait la fin d'au moins deux décennies de négociations, mais aussi d'un face-à-face que les Palestiniens se sentaient contraints d'accepter, considérant au moins dans un premier temps que le recours à la négociation était accepté de part et d'autre. Rien de tout cela, car au bout de cette série de processus, Israël s'est accaparé de l'essentiel des territoires occupés. L'un des éléments de ce choix consiste donc à impliquer l'ONU et, à travers elle, le plus grand nombre d'Etats de la planète. Et ensuite recourir aux mécanismes de l'ONU.Le premier pas a été franchi et l'Etat de Palestine a été admis sur la base des résolutions de l'ONU, fixant par ailleurs les frontières de chacun de ses membres, et aussi bien Israël que la Palestine y sont soumis, l'ONU ne reconnaissant pas d'autres frontières. Quant au deuxième point, le président de l'Autorité palestinienne a décidé dimanche d'y recourir en demandant à l'organisation mondiale de placer l'Etat de Palestine «sous le régime de la protection internationale» des Nations unies à la suite de la nouvelle guerre israélienne.La démarche palestinienne comporte aussi la demande de création immédiate d'une commission d'enquête, car et là tout le monde en convient, Israël est en train de perpétrer un véritable massacre, bafouant comme toujours les lois internationales, et certaines institutions internationales timidement peut-être, considèrent déjà même avec quelques maladresses que des limites ont été franchies, avec une forte suspicion de crimes de guerre.A cet égard, le leader palestinien Mahmoud Abbas a déjà demandé à la Suisse, dépositaire de la 4e Convention de Genève sur la protection des civils en temps de guerre, de réunir les parties contractantes à cette convention de 1949 afin de leur demander de sanctionner Israël en tant que «puissance occupante» et donc responsable de la sécurité des civils. Leur accession au rang d'Etat non membre à l'ONU a déjà permis aux Palestiniens de signer plusieurs conventions internationales, dont les Conventions de Genève. Ils se réservent le droit de poursuivre leur adhésion à d'autres conventions et traités internationaux.Parmi les obligations de la puissance occupante, spécifiées dans l'article 49 de la Convention, figurent l'interdiction des transferts forcés et des déportations de masse ou individuelles et, plus généralement, la protection des populations vivant sous occupation. Enfin, la direction palestinienne compte demander une réunion d'urgence du Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève à propos de la dégradation des conditions à Ghaza et des violations par Israël du droit international et de la législation humanitaire internationale.C'est d'ailleurs un dirigeant occidental dont le pays est proche d'Israël qui a déclaré, en 2007, que Ghaza était devenue une immense prison à ciel ouvert. C'est par ailleurs l'ONU qui avait dénoncé le chantage alimentaire auquel recourait Israël. Un dossier bien lourd et aux éléments clairement identifiés. Une nouvelle bataille s'ouvre et Israël y répond par la force. Que fera l'ONU ainsi interpellée '





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