Algérie

Repère


Repère
Le Conseil de sécurité de l'ONU s'est bien réuni jeudi pour examiner l'agression israélienne contre les Palestiniens, mais tout laisse à penser que l'on s'achemine vers l'échec, le Premier ministre israélien ayant indiqué qu'il n'envisageait pas le moindre cessez-le-feu. Une fin de non-recevoir alors que le propos du Secrétaire général de l'ONU était suivi de déclarations pour signifier à l'Organisation internationale qu'elle n'en fait pas suffisamment et qu'elle est loin de sa Charte.Une réunion comme toutes les précédentes. L'on aura alors constaté une bien triste continuité dans la position du Conseil de sécurité, la réunion marquée par une déclaration de Ban Ki-moon soulignant que les civils à Ghaza «sont pris entre l'attitude irresponsable du Hamas et la dure riposte d'Israël». Ou encore qu'«Israël a des préoccupations légitimes pour sa sécurité». Mais est-ce que cela est conforme aux résolutions de l'ONU même si, devrait-on rappeler, il y a une nette différence entre les positions du Conseil de sécurité et celles de l'Assemblée générale, le premier ne parlant de peuple palestinien que depuis 1990 ' En tout état de cause, la déclaration de Ban Ki-moon paraît éloignée du contexte ? celui d'une occupation et d'un occupant qui viole les lois et résolutions internationales ? mais elle s'en tient à l'urgence.Mais celle-ci doit-elle servir d'alibi pour mettre les Palestiniens en position d'accusés, comme cela apparaît dans certaines déclarations ' C'est pourquoi craint-on, à juste titre d'ailleurs, une paralysie de l'instance onusienne, ce qui n'est pas nouveau s'agissant d'Israël, mais cela évite de recourir au veto, une règle pour certains Etats afin d'empêcher toute condamnation, alors même que cet Etat cumule depuis sa proclamation, en mai 1948, des milliers de résolutions, un bien triste record.Autant de textes et de déclarations qui indiquent l'origine du mal et, par conséquent, d'où vient la violence et qui précisément s'en sert et à quelle fin. Ce sont ces vérités que les Palestiniens veulent voir défendues par les différentes institutions de l'ONU dont ils sont désormais membres. La procédure a été engagée alors même que le Conseil de sécurité devait se réunir. Le président palestinien Mahmoud Abbas a demandé à la Suisse, dépositaire de la quatrième Convention de Genève sur la protection des civils en temps de guerre, de réunir les parties contractantes à cette convention de 1949 afin de leur demander de sanctionner Israël en tant que puissance occupante et donc responsable de la sécurité des civils.Une nouvelle approche de la question palestinienne peut être envisagée, même si elle doit se faire dans le cadre de l'ONU. C'est une forme d'internationalisation à laquelle Israël s'est opposé, mais en vain. Plus besoin alors de se perdre en explications qui ne tiennent pas la route. C'est bien l'Etat de Palestine qui est agressé. L'ONU ou plutôt ceux qui la maintiennent à l'écart de ce conflit reconsidéreront-ils alors leur position '




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