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RENTRÉE SCOLAIRE
La rentrée scolaire 2014/2015 risque d'être perturbée. La série de rencontres bilatérales entamée depuis la mi-août, entre la ministre de l'Education nationale et les différents syndicats du secteur n'a apparemment abouti à rien. Plusieurs revendications restent toujours en suspens.Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Pour les syndicats de l'éducation, la rencontre de jeudi dernier avec la ministre, Nouria Benghebrit, n'a été que déception. Leurs revendications professionnelles demeurent toujours non satisfaites. Tenue à quelques jours de la rentrée scolaire, cette dernière rencontre devait pourtant apporter des réponses claires à plusieurs dossiers restés en suspens. Affichant sa déception, le président du Snapest (Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique), Meziane Meriane, affirme qu'il s'agit toujours des mêmes réponses. Des réponses qu'il qualifie d'ailleurs de «négatives». Selon lui, les «gros dossiers» restent en suspens notamment celui des professeurs du lycée technique et les primes du sud. Autre dossier important : la révision de la classification des professeurs d'enseignement secondaire (PES). «Nous refusons la classification des PES à la 13 comparativement à d'autres secteurs ou le niveau bac + 5 est classé à la 14. Nous exigeons la révision de cette classification quitte à ce que les concernés aient une année de formation psychopédagogique », dit-il. Toutefois, il reconnaît que quelques points «très légers» de leur plateforme de revendications ont été satisfaits. «Certes, il existe une volonté de la part de la ministre de l'Education mais les dossiers restés en suspens nécessitent l'intervention du gouvernement », souligne-t-il. Selon lui, si les dossiers en suspens ne sont pas pris en charge, l'année scolaire 2014/2015 sera forcement marquée par une «instabilité ». Même son de cloche chez le Cnapest (Conseil national des professeurs d'enseignement secondaire et technique). «Nous sommes déçus par cette dernière rencontre avant la rentrée scolaire. Ce sont toujours les mêmes réponses qui reviennent», dira le président du Cnapest, Larbi Nouar. Il évoque l'exemple des professeurs qualifiés mis en voie d'extinction. Une qualification que son syndicat continue de rejeter. «Nous avons demandé à ce que ces professeurs soient intégrés dans les catégories nouvellement créées. Pour ce faire, nous exigeons une décision politique», dit-il. Seulement, poursuit-il, «la tutelle met en avant l'argument des contraintes juridiques». Larbi Nouar cite également l'exemple de la médecine du travail où «l'on a remarqué du recul dans ce dossier sur les promesses du ministre précédent. Pourtant les textes de loi existent», précise-t-il. Selon lui, les ministres changent et la bureaucratie reste. «Les agissements bureaucratiques continuent à sévir au ministère de l'Education», déplore-t-il. L'Unpef (Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation) semble la moins déçue des organisations syndicales. Selon son porte-parole, Messaoud Amraoui, les discussions ont abouti positivement sur certains points. Toutefois, d'autres doléances restent en attente. « Nous attendons la rentrée scolaire avant de convoquer le conseil national de l'Unpef qui décidera s'il y aura grève ou pas», indique-t-il.





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